La Commission de lutte contre la drogue en Afrique orientale et australe, lancée en février 2023 en Afrique du Sud, tient sa première réunion à Maurice les 10 et 11 août. Cette organisation, qui rassemble d'anciens présidents africains de la région, est préoccupée par le niveau de consommation d'héroïne dans cette partie du continent. La conférence de Maurice devrait explorer les capacités locales et régionales de lutte contre le trafic de drogue dans l'océan Indien notamment.
Selon cette Commission de lutte contre la drogue en Afrique orientale et australe, la région est confrontée à une augmentation du trafic d'héroïne en provenance d'Afghanistan vers les marchés occidentaux. Cette analyse est basée sur les recherches publiées il y a deux ans par l'ONG Initiative mondiale contre le crime organisé transnational.
Bien que le le sud-ouest de l'océan Indien ne soit pas une route de transit direct, le trafic d'héroïne a des conséquences graves sur la consommation de drogue aux Seychelles et à Maurice. Ces deux petits États insulaires ont parmi les plus hauts taux de consommation de drogue par habitant dans le monde.
Un autre effet de ce trafic est l'émergence de Madagascar en tant que « plaque tournante » de la drogue dans cette partie du monde. Face à cette situation, la toute nouvelle Commission de lutte contre la drogue en Afrique orientale et australe sera appelée à définir une stratégie lors de la réunion à Maurice.
Parmi ses membres influents, on compte trois anciens présidents africains, à savoir le Sud-Africain Kgalema Motlanthe, le Mozambicain Joaquim Chissano et le Mauricien Cassam Uteem, ainsi que la professeure sud-africaine Quarraisha Abdool Karim.