La cérémonie de remise des prix lors du 7e GFETW a rassemblé environ 180 techniciens, experts et décideurs clés représentant 52 pays, tous engagés dans le suivi, le contrôle et la surveillance des pêches. Cet événement mondial unique offre l'opportunité de discuter des défis actuels du secteur et d'apprendre des réussites.
Prix des « réalisations méritoires ». Tel est le trophée que le réseau international de suivi, de contrôle et de surveillance des pêches (IMCS) a décerné à la Commission de l'océan Indien pour son « impact significatif dans la lutte contre la pêche illégale dans le monde ». En effet, selon le réseau, la COI a initié des efforts remarquables dans la mise en oeuvre du plan régional de surveillance des pêches (PRSP). Un plan étalé sur quinze ans dans la région Sud-ouest de l'océan Indien.
« Nous sommes fiers de cette nouvelle reconnaissance internationale. Cette distinction confirme l'utilité et la pertinence de notre dispositif régional qui fonctionne grâce à l'engagement des 9 États participants qui mutualisent des moyens et de l'intelligence, grâce aussi à notre partenariat avec l'Union européenne. La réussite tient à la confiance créée entre les parties prenantes qui fonde l'esprit de coopération avec pour résultat un effet dissuasif réel en plus des actions de contrôle et répression effectives sur un espace maritime immense grand comme une fois et demie l'Europe des 27 ! Ce dispositif a vocation à se pérenniser compte tenu de son apport notamment en lien avec l'architecture de sécurité maritime que nous portons également », a réagi Vêlayoudom Marimoutou, Secrétaire général de la Commission de l'océan Indien lors du 7e Atelier mondial de formation à l'application de la législation sur les pêches (GFETW) qui a lieu à Halifax, au Canada.
20%
La cérémonie de remise du prix a permis de savoir que la région du sud-ouest de l'océan représente à elle seule 2% des captures mondiales de thon. Aussi, les dernières missions régionales de surveillance des pêches en mer initiées par les parties prenantes ont permis d'observer un respect de la réglementation par la quasi-totalité des bateaux opérant dans la même région. « Un contraste frappant par rapport aux contrôles menés par la première patrouille régionale en 2007, où 25 % des navires inspectés étaient en infraction », note-t-on.
Ce progrès considérable est le résultat de la collaboration entre plusieurs pays, notamment les Comores, le Kenya, la France/La Réunion, Madagascar, Maurice, le Mozambique, les Seychelles, la Somalie et la Tanzanie. Les actions conjointes transmettent clairement aux potentiels contrevenants que la région est beaucoup plus efficace dans sa lutte contre la pêche illégale.