Sénégal: Décret portant dissolution de PASTEF - Ayib Daffé dénonce un décret scélérat

Invité de l'émission grand jury sur les ondes de la Rfm, le député Mouhamadou Ayib Daffé, secrétaire par intérim du parti PASTEF, par ailleurs, président de commission permanente de l'assemblée nationale a dénoncé ce qu'il qualifie de scélérat, le décret présidentiel de dissolution du parti PASTEF, par le président de Macky Sall. Le député qui avait interpellé hier, samedi 5 août, à l'assemblée nationale, le ministre de l'intérieur, Antoine Diome pour le dénoncer, dit préparer des recours et des référés en tout cas pour demander la suspension de ce décret là.

Lors de sa prise de parole à l'occasion de la séance extraordinaire de l'assemblée nationale, hier samedi 5 août, l'honorable député Mouhamadou Ayib Daffé, membre de PASTEF, par ailleurs membre du groupe parlementaire Yewwi a interpellé le ministre de l'intérieur Antoine Diome sur le décret portant dissolution du parti dirigé par Ousmane Sonko « Nous avons interpellé le ministre de l'intérieur qui était passé hier, à l'assemblée nationale par rapport au décret de dissolution qui nous a été notifié il y a de cela deux jours pour condamner cette dissolution », a expliqué le secrétaire général par intérim du parti PASTEF.

Ayib Daffé d'estimer : « ce décret là, est un décret scélérat et le rapport de présentation qui essaie de justifier les motifs, est complètement indigent. C'est rapport qui est complètement partisan, subjectif et sur la base d'une appréciation assez tronquée des faits. Parce que qu'est-ce qu'ils donnent comme motifs, que le président Ousmane Sonko a eu à faire des appels à l'insurrection. »

%

« Nous rappelons que ce parti est une association quand même composé par des milliers de sénégalais. Ce n'est pas une organisation unipersonnelle. Et jusqu'à preuve du contraire, le président Sonko, malgré le complot dont il a fait l'objet et l'emprisonnement arbitraire qu'il a subi, bénéficie de la présomption d'innocence », a dit le député du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi.

Revenant sur son interpellation à l'endroit du ministre de l'intérieur, dira le président de la commission permanente de l'assemblée nationale, chargée du contrôle de l'exécution des lois votées : « Ce qu'on voulait lui faire comprendre c'est que, c'est peine perdue. C'est une tentative vaine parce que PASTEF est dans le coeur de milliers de sénégalais. PASTEF ce n'est pas simplement une organisation, mais c'est un idéal, c'est un projet, c'est une aspiration. En tout cas on ne peut pas dissoudre le patriotisme, on ne peut pas dissoudre l'éthique, on ne peut pas dissoudre la fraternité. »

Toutefois, les membres de ce parti menacé de dissolution n'entendent pas se croiser les bras, puisqu'ils comptent user de tous leurs droits pour faire annuler cette décision de suspension. « Nous pensons qu'au-delà des recours que nous allons intenter pour faire annuler en tout cas ou suspendre ce décret scélérat, PASTEF continuera à vivre et incha alla, PASTEF vaincra », a assuré M. Daffé.

Et d'insister : « Nous allons l'attaquer parce que c'est un décret qui est manifestement illégal. Nous allons bien préparer des recours, déposer également des référés en tout cas pour demander la suspension de ce décret là, parce qu'il est complètement insensé que ce décret là, puisse être mis à exécution. »

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.