Le Président fondateur d'Afrikajom Center tire sur la sonnette d'alarme et invite le président Macky Sall à siffler la fin de la récréation afin d'éviter que le Sénégal ne bascule dans une situation d'insécurité. Invité de l'émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 6 août, Alioune Tine qui a condamné fermement les scènes d'attaques meurtrières de bus avec des cocktails Molotov et mais aussi les tirs à balle réelle sur des manifestants par les Forces de défense et de sécurité, a indiqué que cette tension est liée à un enjeu de pouvoir qui oppose l'actuel chef de l'Etat et Ousmane Sonko.
La situation actuelle du Sénégal marquée par une montée de la tension politique avec l'attaque meurtrière du bus tata à Yarakh, consécutive aux manifestations qui ont suivi l'emprisonnement d'Ousmane Sonko et la dissolution de Pastef, ne laisse pas indifférent le Président fondateur d'Afrikajom Center. Invité de l'émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 6 aout, Alioune Tine a fermement condamné la montée de la violence avec des scènes d'attaques meurtrières des bus avec des cocktails Molotov et mais aussi les tirs à balle réelle sur des manifestants par les Forces de défense et de sécurité. Estimant que ces scènes sont une marque d'une « déliquescence de l'État de droit et des libertés fondamentales au Sénégal », l'ancien président de la Rencontre africaine des droits de d'homme (Raddho) a invité dans la foulée le président Sall à siffler la fin de la récréation avant que les choses ne lui échappent. En effet, selon lui, toutes ces violences et cette instabilité sont liées à un enjeu de pouvoir qui oppose l'actuel chef de l'Etat et son principal opposant Ousmane Sonko, emprisonné depuis le 31 juillet dernier.
« Je suis indigné par le climat politique qui existe actuellement dans le pays, un climat de peur où de plus en plus, la dissidence politique est criminalisée, un climat où les gens font de l'autocensure, un climat où il y a de la censure même sur Internet. Il y a un recul de l'État de droit qui est effarant au Sénégal. Il me semble aujourd'hui que les démocrates ne doivent pas se taire par rapport à cette situation », a notamment dénoncé le président fondateur d'Afrikajom Center. Loin de s'en tenir-là, Alioune Tine a également fustigé « l'emprisonnement de Sonko et la dissolution de son parti ainsi que l'assignation à résidence » de toute l'opposition. Selon lui, ces mesures mises en oeuvre par le régime ne font qu'accentuer la tension dans le pays. « L'opposition ne peut même plus tenir une réunion parce que vous avez la Gendarmerie qui bloque l'accès du siège du PRP. Vous avez également le gouverneur de Dakar qui interdit à chaque fois les manifestations projetées par l'opposition et la société civile. Et puis maintenant, on arrête à tout bout de champ. Mais, au même moment, vous avez une partie, un segment des acteurs politiques, ceux qui gouvernent, je veux dire la majorité présidentielle, qui tient ses réunions au Palais de la République. Ça, ce n'est pas normal », a dénoncé Alioune Tine qui invite dans la foulée le président Macky Sall à oeuvrer pour « l'unité, la paix et la stabilité du Sénégal » qui, selon lui, « fait face à des défis régionaux et économiques importants, notamment liés à ses ressources de pétrole et de gaz ».