Le Comité directeur du projet Adaptation et valorisation entrepreneuriales en irrigation et agriculture rurales (Avenir) a organisé, dimanche, à la Somone, sa deuxième réunion après l'approbation de son plan de mise en oeuvre par Affaires mondiales Canada (Amc). Pour une meilleure compétitivité des filières riz, anacarde, mangue, pain de singe, le projet mise sur une bonne stratégie de commercialisation.
Cette réunion du comité directeur a été coprésidée par Affaires mondiales Canada (Amc) et le ministère de l'Agriculture et de l'Équipement rural (Maer). L'état d'avancement des activités pour l'exercice annuel avril 2023-mars 2024 et le plan de travail ont été présentés et les contraintes soulignées. Financé par Affaires mondiales Canada sur la période 2019-2026, le projet Adaptation et valorisation entrepreneuriales en irrigation et agriculture rurales (Avenir) compte atteindre une cible de 11.500 clients directs dans les chaines de valeur de riz, de l'anacarde, de la mangue, du pain de singe et de l'horticulture vise à améliorer le bien-être socio-économique et la résilience des ménages agricoles, plus particulièrement les femmes et les jeunes des régions de Sédhiou (départements de Bounkiling et Goudomp) et de Tambacounda (départements de Goudiry et Tambacounda).
Paulin Bossou, Directeur pays de l'Ong Meda Sénégal qui porte le projet Avenir, salue les avancées significatives qui ont été faites, notamment l'accompagnement dans les filières agricoles à savoir le riz, l'anacarde, la mangue, le pain de singe. Cependant, a-t-il précisé, des défis restent à relever. « Plusieurs sites de démonstration ont été mis en place et Avenir travaille avec les partenaires locaux pour la démultiplication de tout cela », a-t-il indiqué. De l'avis de M. Bossou, « la question du changement climatique est un défi commun et Meda travaille à relever dans les zones d'activités ». Par ailleurs, a-t-il indiqué, « Meda développe plusieurs approches dont des techniques d'irrigation pour promouvoir une agriculture intelligente sans compter sa démarche entrepreneuriale en apportant des solutions d'affaires aux questions de pauvreté ».
Madame Mbacké Sokhna Mbaye Diop, conseillère technique au ministère de l'Agriculture et point focal du projet Avenir, a magnifié les réalisations du projet. « Ce qui est aussi intéressant, c'est que le projet aide à relever le niveau de productivité de notre agriculture. Donc, le projet contribue effectivement à cet objectif de voir une agriculture productive », a-t-elle fait savoir. Aujourd'hui, a-t-elle soutenu, les populations ont besoin de disposer d'aliments nutritifs qui impactent sur la santé des populations. Ce volet, s'est-elle félicitée, a obtenu des résultats positifs grâce au projet Avenir. « Il faut pérenniser ces techniques-là et les vulgariser face à une agriculture intelligente face au climat », a-t-elle noté.
Pour madame Francesca Bellone Conseillère (Coopération), Affaires mondiales Canada, son pays accorde une place importante aux efforts déployés par le gouvernement du Sénégal pour mieux outiller les femmes et les jeunes dans le secteur agricole afin qu'ils contribuent pleinement à la société et à l'atteinte de la souveraineté alimentaire du Sénégal.
« Le projet Avenir s'inscrit dans cette démarche en agissant sur les défis qui freinent le développement des ménages agricoles, en particulier des femmes et des jeunes, de leurs pleins potentiels », a-t-elle dit. L'année 2024 sera, selon madame Francesca Bellone, déterminante pour l'atteinte des objectifs visés par l'initiative Avenir. « Le projet termine ses activités en juin 2026. Il reste deux années entières pour finaliser le programme et assurer une appropriation des acquis des bénéficiaires », a-t-elle rappelé. Et Affaires mondiales Canada (Amc), a-t-elle assuré, va suivre avec beaucoup d'intérêt deux des recommandations formulées lors du comité technique. Il s'agit de la mise en place d'une stratégie de commercialisation des filières du projet pour que les produits soient compétitifs et répondent aux besoins du marché mais aussi du développement de modèles économiques viables pour faciliter la démultiplication vers les exploitations familiales traditionnelles.