Des opérations de pluies provoquées sont inéluctables. La période d'étiage a commencé tôt cette année.
Inhabituel. Un avion a survolé les bassins versants d'Andekaleka, de Mantasoa et de Tsiazompaniry, hier, en plein coeur d'hiver, pour provoquer des pluies artificielles. Ce n'est pas courant. Mais étiage oblige. Il a touché l'Est, assez tôt. Et la Jirama en souffre. «L'objectif est d'alimenter les centrales hydroélectriques, pour augmenter la production et pour maîtriser les coupures de courant, notamment, dans le réseau interconnecté d'Antananarivo (RIA)», communique le ministère de l'Energie et des hydrocarbures, hier. Cette opération se déroule les 6 et 7 août. «Les conditions sont favorables, jusqu'à lundi.
L'objectif est de transformer en pluie, les fines pluies qui tombent dans ces zones, en ce moment», note un technicien de la direction générale de la Météorologie qui mène cette opération avec la Jirama. Les premiers résultats sont «encourageants». «La pluie est tombée à Andekaleka.», enchaine cette source. Ce sont, par contre, des pluies fines intermittentes qui sont tombées à Mantasoa et à Tsiazompaniry, comme en témoignent les habitants, hier en fin d'après-midi.
Ces fines gouttelettes ne seraient pas suffisantes pour combler le gap. «L'objectif ne sera pas atteint, rapidement. Il nous faut des pluies successives, pour obtenir une quantité d'eau importante afin d'alimenter les barrages. L'eau que nous allons obtenir, en ces deux jours, servira à maintenir la situation actuelle, tout au plus», nous confie une source.
Baisse
Le gap est immense. Solo Andriamanampisoa, ministre de l'Energie et des hydrocarbures, a déclaré une baisse importante du niveau d'eau à Mandraka, à Mantasoa et à Andekaleka, au mois de juillet, lors des descentes de la délégation de ce ministère dans ces centrales. Il avait annoncé qu'il n'y avait plus que 40 millions m3 d'eau exploitable à Mantasoa qui alimente Mandraka jusqu'à Andekaleka.
Et que, par conséquent, que 10 millions m3 d'eau par mois peuvent être utilisés jusqu'aux prochaines arrivées des pluies, vers les mois d'octobre-novembre. Que par rapport à l'année dernière, le stock de la centrale hydroélectrique de Mandraka a diminué de 7 millions m3. «Le 20 juillet 2022, 77 millions de m3 ont été exploitables à Mandraka. Le 20 juillet 2023, il n'y avait que 70 millions de m3 d'eau», enchaine-t-il. La suite de cette opération pluies provoquées dépendrait des conditions météorologiques.