Congo-Brazzaville: Climat des affaires - Les syndicats des commerçants plaident pour davantage de réformes

Les tracasseries administratives et la parafiscalité constituent les principaux freins à l'essor du secteur privé congolais, notamment le commerce. Lors d'une rencontre avec le secrétariat permanent du comité national de concertation(CNC), le 5 août, à Brazzaville, les commerçants ont réclamé des mesures concrètes en vue d'assainir l'environnement des affaires.

La rencontre a réuni autour de la table le secrétariat permanent du CNC, la Société africaine de recouvrement (SAR) organisatrice de l'activité et les syndicats des commerçants, parmi lesquels les associations des commerçants de marché Total et de Poto-Poto, des communautés ouest-africaines commerçantes, le syndicat de Taxi-moto. Ces échanges visent à recueillir les doléances des opérateurs économiques afin de les insérer dans le projet de réformes du climat des affaires, a indiqué le secrétaire permanent du CNC, Guy Gervais Bouanga.

La concertation entre les acteurs privés et les administrations publiques a été initiée par le gouvernement dans l'objectif de diagnostiquer les difficultés des commerçants et d'identifier les opportunités de développement du secteur privé avant d'assurer des réformes politiques « plus inclusives et durables ». Le cadre de dialogue public-privé, le CNC, est présidé directement par le Premier ministre.

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« Il s'agit d'établir un cadre de dialogue permanent entre les hommes d'affaires et les pouvoirs publics. Ce n'est pas l'État qui créé de la richesse et de l'emploi, c'est le rôle du secteur privé national », a signifié Guy Gervais Bouanga. Cet ancien acteur du secteur privé a également insisté sur la contribution attendue des investisseurs dans le financement du Plan national de développement 2022-2026, un programme axé essentiellement sur la relance économique.

Le discours rassurant des autorités contraste avec celui des organisations patronales qui déplorent des obstacles persistants à l'essor de l'économie locale. Selon le vice-président du syndicat des commerçants du Congo, Alexandre Ossebi, les autorités ne font pas assez pour améliorer l'environnement des affaires, notamment le commerce qui représente 2/3 du secteur privé national. « Que les conclusions de cette concertation servent à quelque chose afin de contribuer à l'amélioration du climat des affaires et d'attirer de nouveaux investisseurs », a lancé ce leader des commerçants.

C'est le même message qu'a voulu lancer le directeur général de la SAR, Lassina Ouattara, exhortant les pouvoirs publics à assainir les administrations fiscales et la police administrative, pour pouvoir apaiser la pression sur les marchands, les boutiques et autres rayons. « Tout le monde doit apporter sa contribution à l'édifice, principalement les acteurs de marché qui sont en contact avec l'administration à la base. L'amélioration du climat des affaires est bénéfique pour tout le monde : l'État qui augmente ses ressources, les commerçants qui font les chiffres d'affaires et les consommateurs qui achètent à bon prix », a estimé Lassina Ouattara.

Entreprise partenaire de la Chambre de commerce de Brazzaville, la SAR milite pour la meilleure perception de l'environnement des affaires au Congo. Elle est liée avec la Chambre de commerce par une convention de délégation de service lui permettant de traiter directement avec les opérateurs économiques locaux.

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