Le Tribunal de première instance de Sainte-Marie de voit a enfin doté son président et de son procureur. Une étape essentielle pour permettre à la machine judiciaire de fonctionner dans la région.
"Une justice de proximité ». Ce sont là les mots de la ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Ramanantenasoa, vendredi lors de la prise de fonction du président et du procureur du tribunal de première instance (TPI) à Sainte-Marie. Une nouvelle institution régionale fraîchement installée sur l'île et qui ne demandait que des nouveaux fonctionnaires pour pouvoir être opérationnelle.
« Le TPI de Sainte-Marie est dorénavant fonctionnel, avec effet immédiat », avait annoncé le ministère de la Justice dans une communication. Pour la Garde des sceaux, « la Justice met tout en oeuvre pour répondre aux besoins de la population, pour aider la population dans toutes les affaires qui ont besoins d'être clarifiées. C'est une concrétisation de la politique de l'Etat, celle de mettre en place une justice de proximité pour la population », explique-t-elle.
Une solution, si l'on en croit les habitants de l'île car il fut un temps où la population de Sainte-Marie devait en effet se rendre à Toamasina ou Fénérive Est pour se procurer des documents administratifs ou encore traduire un prévenu. « C'était d'un autre temps, l'époque où pour avoir nos copies d'actes de naissance, il fallait débourser une somme astronomique, rien que pour les voyages en bateau, plus le laps de temps qu'il fallait pour attendre les dossiers », confie un riverain.
Confiance
Landy Mbolatiana Ramanantenasoa avait également incité la population à faire davantage confiance au système judiciaire. D'après elle, les procédures appliquées par la Justice sont diversifiées, en tant qu'institution, elle répond à un modus operandi différent en fonction des litiges ou des affaires. « Il faut savoir que si l'on fait appel aux services de la Justice, il y a des procédures à suivre, et pour l'instruction, et pour obtenir des documents administratifs. La Justice ouvre toujours ses portes à la population, les tribunaux sont là à cet effet.
Nous invitons tous ceux qui ont besoin des services de cette institution à se tourner vers elle et à faire confiance aux juges et fonctionnaires », souligne la Garde des sceaux. L'on parle alors d'un regain de confiance, au moment où la vindicte populaire, phénomène de plus en plus récurent touche les localités avec ou sans tribunal de première instance. Le fait est que ce problème, selon certains chercheurs et observateurs peut se traduire par le manque de confiance en la Justice elle-même.