Madagascar: Violence psychologique - Les victimes se réfugient sur facebook

Les personnes sujettes à des violences psychologiques font tout leur possible pour s'y soustraire. Le réseau social facebook est l'un des moyens très prisés qui les aide à s'en sortir.

En 2020, près de 85 % des jeunes de moins de 14 ans font face à des violences psychologiques sous diverses formes partout à Madagascar. Les personnes sujettes à ces cas de violence se ruent vers les personnes qu'elles jugent capables de les aider à affronter leurs problèmes ou à chercher avec eux des solutions. En revanche, ces jeunes se sentent souvent dévalorisés.

Les victimes de ces violences psychologiques décident alors de recourir à des conseils et commentaires sur Facebook. Partant de ce constat, le « Open Heart Project » a été lancé. « C'est un projet que l'ONG OMENA a lancé en 2020. Il consiste à écrire et à partager une histoire ou une expérience réelle, personnelle ou non, dont on a été témoin ou que l'on a vécue. Une histoire qui touche de manière particulière et qui aide à grandir ou à se libérer en tant que personne », explique Francesca Raoelison, la fondatrice de l'ONG OMENA.

Le projet a été lancé par Miantso Soloharison en 2020 et relancé en 2023 par l'équipe de Nambinina Razafiarivony dans l'objectif de partager des histoires et de cultiver un environnement de compassion et de bienveillance. Le choix d'avoir utilisé Facebook est que d'autres victimes ont choisi de se taire face à leurs problèmes, et leur seul moyen de s'évader est de comprendre et de prendre des mesures face aux problèmes identiques par le biais des commentaires sur Facebook. L'ONG travaille actuellement à Antananarivo avec une ouverture vers de larges horizons partout à Madagascar.

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Partage et empathie

Le partage d'histoires a un pouvoir immense, capable de convaincre et d'inspirer les gens de manière profonde. Lorsque nous nous ouvrons à nos propres expériences, luttes et triomphes, nous créons un lien profond avec les autres. En révélant nos vulnérabilités et en mettant en avant la force qu'il nous a fallu pour surmonter les obstacles, nous puisons dans l'expérience humaine commune.

Nos histoires deviennent une source d'inspiration, suscitant de l'empathie, soulignant la résilience et la détermination qui résident en chacun de nous. Grâce à l'art de la narration, nous jetons un pont entre les coeurs et les esprits, suscitant l'empathie et la compréhension. Lorsque d'autres personnes assistent à notre parcours, elles ne se sentent pas seulement concernées par nos défis, mais trouvent également de l'espoir dans notre résilience.

Elles voient le potentiel de leur propre transformation et découvrent le courage de s'engager dans leur propre voie. L'Open Heart Project réside dans sa capacité à transcender la ressemblance dans nos différences, à faire tomber les barrières sur la compréhension de l'abus émotionnel et à nous unir dans notre quête collective pour prévenir et briser le cycle de la violence psychologique.

En plus de tout cela, plus de 250 éducateurs communautaires prennent le relais auprès de la société afin de prévenir cette forme de violence. Cela ne se fait pas seulement sur Facebook mais également dans les écoles, universités et dans la communauté en général pour attirer de larges publics victimes et pouvoir les aider à temps.

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