Afrique de l'Ouest: Nouveau sommet de la CEDEAO sur la situation au Niger - Vers l'abandon de l'option militaire ?

analyse

L'option de la force envisagée par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de plus en plus écartée ? Alors que certaines voix laissaient entendre que la décision de la CEDEAO, d'intervenir militairement au pays de Seyni Kountché, était prise et qu'un autre sommet après celui du 30 juillet dernier, n'était pas nécessaire, l'organisation ouest-africaine vient de convoquer un deuxième conclave des chefs d'Etat et de gouvernement, le 10 août prochain à Abuja au Nigeria, sur la situation au Niger. Un sommet qui interviendra quelques jours après la fin de l'ultimatum lancé aux putschistes nigériens.

Quelles décisions sortiront-elles de ce sommet ? L'avenir nous le dira.

Gageons qu'une ligne médiane sera trouvée

En attendant, on peut croire et espérer que d'ici à ce nouveau rendez-vous des têtes couronnées de l'organisation, la carte de la diplomatie et de la négociation sera jouée à fond de sorte à permettre aux parties engagées dans le présent bras de fer, de sauver chacune la face. Et si, comme il se susurre, le retour du président déchu, Mohamed Bazoum, au pouvoir, reste un point de blocage pour les nouveaux maîtres de Niamey, gageons qu'une ligne médiane sera trouvée pour favoriser une résolution pacifique de la crise.

Au demeurant, comme nous l'écrivions dans nos précédentes colonnes, la CEDEAO semble avoir manqué de tact en exigeant des nouveaux hommes forts de Niamey, de rétablir un chef d'Etat déchu, dans ses fonctions. Une exigence doublée d'un langage martial dont l'organisation n'a pas mesuré les conséquences désastreuses, si l'on en juge par les condamnations tous azimuts, entendues ici et là, liées à la menace d'une intervention militaire sur le sol nigérien.

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