Les Géantes Invisibles, accompagnées par Kuumbati et Heinrich Böll stiftung (fondation), ont organisé avant-hier, samedi 5 août 2023, un évènement au Musée de la Femme pour rendre hommage à des femmes de l'ombre. L'objet de cette rencontre était de les remercier et de les encourager pour les actions qu'elles ont réalisées au sein de leurs communautés.
Les Géantes Invisibles, accompagnées par Kuumbati et Heinrich Böll stiftung (fondation) ont organisé avant-hier, samedi 5 août 2023, un évènement au Musée de la Femme pour rendre hommage à des femmes de l'ombre. Coumba Touré, écrivaine, est largement revenu sur l'objet de cet évènement. «J'écris, je publie des livres pour les enfants ; je travaille sur tout ce qui est matériel éducatif, avec la Maison de Production Kuumbati qui fait que cet évènementiel s'appelle les Géantes Invisibles.
Cela fait bientôt 12 ans que nous faisons cet évènement, que nous cherchons, sélectionnons des femmes qui font des choses extraordinaires dans leurs communes et nous les célébrons. Nous disons "Géantes" parce qu'elles sont vraiment géantes au vue de ce qu'elles font, de ce qu'elles arrivent à créer autour d'elles. Et nous disons "Invisibles" parce que, très souvent, quand on entend leur parcours et tout ce qu'elles ont fait, on se dit souvent : "mais, il y a des femmes comme ça ici, autour de nous. Comment cela se fait qu'on ne les voie pas". C'est pour ça que nous faisons cet évènement».
Et Mme Touré de poursuivre en énumérant les objectifs de cet évènement : c'est «d'abord pour les remercier, pour leur montrer notre gratitude, pour les encourager ; mais aussi c'est pour donner un exemple aux générations futures, aux jeunes filles comme garçons, qu'ils voient que c'est possible de faire du bien, du bon, de briller, d'être excellent dans l'honnêteté et d'avoir à coeur sa communauté, son peuple. Et les nominations sont ouvertes, tout le monde peut être nominé chez les Géantes Invisibles. Nous, nous demandons aux gens que nous connaissons : qui sont les gens dans vos communautés qui réalisent vraiment les choses ? ».
Pour l'édition de cette année, quatre (4) femmes étaient à l'honneur. Il s'agit de Madame Diaba Diop, Madame Marième Diop Dièye, Madame Ndèye Ndiaya Ndoye et Madame Khadidiatou Sar Seck. «Cette dernière a fait le défis d'une économie renouvelable et durable. C'est avec fierté qu'elle parle d'une ferme et d'une pisciculture responsable ; une manière de contribuer à la satisfaction de la demande locale en poissons, à la dynamisation de l'offre touristique et à l'autonomisation des jeunes et des femmes de la localité par la création d'emplois», renseigne-t-elle, tout en soulignant que Mme Khadidiatou Sar Seck occupe actuellement le poste de secrétaire générale de l'Association nationale des acteurs de la filière aquacole du Sénégal. «De beaux témoignages ont été faits pour extérioriser l'optimisme de ces braves femmes, leur courage, leurs capacités de résilience, j'en passe», ajoutera Mme Touré.
Parmi ces témoignages, celui de Vieux Savané, Directeur de Publication de Sud Quotidien, qui a pris la parole pour témoigner sur Khadidiatou Sar Seck. «Quand Khadija me demande quelque chose, je dis toujours oui, parce que c'est une femme qui m'a beaucoup marqué. Ce petit bout de femme, comme dirait feu Babacar Touré, a du caractère, du sérieux, et cette capacité à avoir de la proximité et de la distance, c'est quand-même quelque chose qui m'a véritablement marqué». Avec émotion, il terminera par ces mots, en direction de la lauréate Mme Seck : «je ne peux parler de Khadija, sans penser à Babacar Touré. Et je sais que, de là où il est, il communie avec nous et qu'il est bien content de te voir célébrer».