Burkina Faso: VIIe édition de la Semaine de la sécurité routière - Le port du casque bientôt une obligation pour les motocyclistes

La VIIe édition de la Semaine de la sécurité routière se tient, du 7 au 13 août 2023 à Bobo-Dioulasso, sous le thème : « Mon casque, mon compagnon de route ». Le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, patron de l'édition a lancé les activités, le lundi 7 août 2023.

L'Office national de la sécurité routière (ONASER) a encore sacrifié à la tradition de la Semaine de la sécurité routière. La VIIe édition se déroule en effet du 7 au 13 août 2023 à Bobo-Dioulasso sous le thème : « Mon casque, mon compagnon de route ». La cérémonie de lancement a eu lieu, dans la matinée du lundi 7 août 2023 et a connu la présence et le patronage du Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela. Le chef du gouvernement a appelé à une responsabilité citoyenne face au fléau de l'insécurité routière. La vision du gouvernement, a-t-il confié, est d'introduire le Code de la route dans les enseignements dès l'école primaire. Le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Roland Somda, a indiqué que la Semaine a pour but de fédérer les efforts de l'administration centrale avec ceux de toutes les parties prenantes dans l'exécution des actions de promotion de la sécurité routière.

En plus de la Semaine de la sécurité routière, à en croire le ministre Somda, son département mène plusieurs activités afin de toucher les consciences de la population. Il a évoqué les 72 heures du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) qui se sont tenues récemment à Ouagadougou. Des contrôles inopinés ont été effectués à l'occasion et le constat a été sans appel, à écouter Roland Somda. En une matinée, ces contrôles, a poursuivi M. Somda, ont été effectués à travers trois axes de la ville de Ouagadougou sur le gabarit de 700 véhicules de transport de marchandises, avec à l'appui, une sensibilisation de leurs conducteurs. Sur les 700 véhicules contrôlés, plus de 400 camions ont été déclarés non-conformes et 602 infractions de divers ordres ont été détectées.

La sensibilisation d'abord

Malgré ce constat, le département en charge des transports joue jusque-là la carte de la sensibilisation, foi du ministre. « En choisissant cette option, nous sommes convaincus qu'il existe des germes d'intégrité qui se meurent parce que les mauvaises herbes de l'incivisme les asphyxient chaque jour », s'est-il justifié. L'insécurité routière coûte chère au pays des Hommes intègres, et pour faire face au fléau, les autorités ont pris une série de mesures, selon Roland Somda. Au nombre de ces mesures, l'institution de l'obligation du port du casque de protection pour les usagers des engins à deux roues motorisés et l'intégration du casque dans les équipements lors de la vente d'une motocyclette. Et d'avertir que porter le casque n'aura aucun sens si le reste des règles de la circulation routière sont foulées au pied. Pour le Directeur général (DG) de l'ONASER, Evariste Méda, le nombre d'accidents est important et les chiffres en témoignent.

« En 2021, nous étions à 25 000 accidents et 24 600 accidents en 2022. La grande majorité des personnes qui meurent par suite d'accidents subissent des traumatismes crâniens », a-t-il souligné. Une conférence publique sur le port du casque, une nuit des partenaires, une rencontre avec les concessionnaires et vendeurs de motocyclettes et une formation de journalistes sur la sécurité routière sont entre autres inscrits au programme de la semaine. Le ministre en charge de la communication, Rimtalba Jean Emanuel Ouédraogo, a représenté les parrains à la cérémonie de lancement. L'insécurité routière, a-t-il fait remarquer, est devenue un problème de santé publique, voire de développement. Les bonnes pratiques en matière de sécurité routière et le port du casque contribueront à la réduction du nombre et de la gravité des accidents de motocyclistes, a proposé Jean Emanuel Ouédraogo.

 

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.