Hery Rajaonarimampianina a débarqué hier à Sambava avec son staff politique. Entre autres, Rivo Rakotovao, coordonnateur du parti HVM, Alain Désiré Rasambany, secrétaire général, qui figurent parmi la délégation qui a accompagné ce déplacement de l'ancien président dans le SAVA.
Cette région est la seconde destination de Hery Rajaonarimampianina depuis qu'il a décidé de sortir des districts des hautes terres centrales pour effectuer ses tournées. La semaine dernière, il a terminé de sillonner le sud-est de l'île. « Je vais m'entretenir avec la population pour connaître ses aspirations et connaître les réalités » a-t-il déjà annoncé dès son arrivée à Ivato, en février dernier. A Sambava, l'économie locale a été, en effet, au coeur des rencontres.
1 million d'ariary
Le rendez-vous donné par Hery Rajaonarimampianina à Sambava coïncide avec la crise de la filière vanille dans cette région. Une crise qui a, d'ailleurs, fait beaucoup de bruits ces derniers temps, s'invite, à cet effet, à la réunion politique dirigée par l'ancien président. Des doléances lui ont été adressées pour « redresser » la situation de la filière. Et lui de répliquer que « nous avons déjà démontré à l'époque, les résultats des travaux qu'on a faits au bénéfice de la filière ». Hery Rajaonarimampianina a rappelé que le kilo de la vanille se négociait à plus d'un million d'ariary quand il était encore au pouvoir. Nostalgiques de cette barre tarifaire encore élevée, certaines interventions à la réunion d'hier n'hésitaient pas à le solliciter afin de reconquérir le pouvoir.
2 000 ariary
L'ancien président de la République a débarqué, hier, dans le SAVA avec une arrière-pensée politique. Le même jour, des maires dans l'Analanjirofo, région voisine de la SAVA, ont fait également entendre leurs voix, dans la capitale, sur la crise traversée par cette filière qui fait vivre presque la moitié de la population locale. Ces élus évoquent la chute des prix de ce produit phare de la région qui fait souffrir les paysans locaux. La vanille verte se vend actuellement à 2 000 ariary le kilo à Analanjirofo, témoignent ces maires. La stratégie déjà mise en place en haut lieu pour redresser la situation tarde à impacter la filière qui périclite depuis ces trois dernières années.