De passage à Brazzaville, le président de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), Francis Drouin, qui a échangé le 7 août avec les présidents du Sénat, Pierre Ngolo, et de l'Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a sollicité l'appui de la République du Congo dans sa démarche consistant à porter la voix de cette institution à l'ONU en qualité de membre observateur.
« J'ai entamé un projet avec l'appui de l'APF au sein de l'ONU, nous voulons devenir un membre observateur parce que je crois que la voix du parlement francophone se doit d'être présente au sein de cette institution pour représenter et faire des plaidoyers au niveau des Etats. Nous avons une voix qui mérite d'être à l'ONU. J'ose croire que la République du Congo va nous appuyer dans cette démarche », a souhaité Francis Drouin à l'issue de l'audience avec le président de l'Assemblée nationale.
Le président de l'APF et les présidents des deux chambres du Parlement ont également discuté de la nécessité de collaborer sur des questions importantes telles que les changements climatiques, les conflits et les guerres, l'insécurité alimentaire ainsi que les défis démocratiques dans l'espace francophone.
« Au sein de l'APF, nous avons un corpus législatif qui va permettre aux parlementaires d'avoir accès à des textes législatifs et comprendre le fonctionnement des autres parlements afin de lutter contre les changements climatiques qui causent les déplacements massifs des populations. Il est encore plus important que tous les parlements francophones collaborent ensemble pour devenir plus forts parce que, outre la langue, nous devons à nos populations. Nous devons travailler ensemble afin d'écrire des projets de société qui puissent être positifs pour nos peuples », a poursuivi Francis Drouin.
Parlant de la démocratie parlementaire, il a rappelé que les systèmes démocratiques sont mis à l'épreuve à cause des questions qui sont difficiles à régler. Qu'à cela ne tienne, il croit fermement que la démocratie demeure le meilleur moyen d'atteindre les objectifs que la société s'est fixés. D'où la nécessité de renforcer les liens et de consolider la démocratie.
Le président de la chambre basse du Parlement a, de son côté, rappelé que le Congo est un pays où se consolide l'Etat de droit, s'affirme la démocratie, et se pratique une vie politique apaisée. Le pays se soumet, a-t-il dit, régulièrement à l'examen périodique universel. « Le Congo membre de l'Assemblée parlementaire de l'APF est un pays qui se conforme au processus démocratique et aux règles édictées par la Francophonie », a souligné Isidore Mvouba.
Saluant l'apport de l'APF dans le renforcement des capacités des parlementaires du Congo, il s'est insurgé contre les points des tensions qui persistent çà et là dans l'espace francophone et dans le monde. Il s'agit, entre autres, de la poursuite de la guerre russo-ukrainienne ; de la situation politique en Libye ; des tensions transfrontalières entre le Rwanda et la RDC ; la situation politique dans le Sahel francophone et récemment au Niger. S'agissant de la guerre russo-ukrainienne, il a rappelé que la section congolaise de l'APF soutient la position de l'Union africaine.
