Malgré la dissolution, par le ministre de l'Intérieur, de son parti Pastef, Ousmane Sonko estime qu'il est toujours éligible.
Mais, le ministre de la Justice, en conférence de presse hier, Ismaila Madior Fall admet que Sonko est dans « son droit » d'avoir une telle lecture. « Mais je voudrais lui rappeler qu'il a été arrêté, détenu et poursuivi pour des causes différentes de sa condamnation par la Chambre criminelle. Ça n'a rien à voir. Il faut déconnecter les deux. Autrement dit, s'il se constitue prisonnier de son propre chef ou s'il est arrêté en exécution du jugement de la Chambre criminelle, oui la contumace tombe. Mais ici, ce n'est ni l'un ni l'autre. Il est arrêté et poursuivi pour des chefs d'inculpation que le procureur a bien déclinés la semaine passée et qui n'ont rien à voir avec sa condamnation devant la Chambre criminelle. Donc, la contumace est toujours d'actualité. Et l'article 312 du Code de procédure pénale est clair : le contumax est frappé de toutes les déchéances prévues par la loi », a répondu le Garde des Sceaux.