Il s'agit d'un camion transportant des sacs de ciment qui a percuté un taxi sur cette route située dans l'arrondissement de Yaoundé 4.
Les images partagées dans les fora donnent froid dans le dos. Dans la nuit du 6 au 7 août dernier, un camion transportant des sacs de ciment a broyé un taxi. Les faits se sont déroulés au lieu-dit carrefour des Brasseries, dans l'arrondissement de Yaoundé 4. Selon les informations recueillies auprès de certains riverains arrivés plus tôt sur les lieux, « il y a quatre personnes dans le taxi.
Je vous assure que le taxi était devenu comme un ballon. Je me demande si on pourra même trouver les orteils d'un passager. Si tu n'es pas fort d'esprit, tu ne peux pas voir cela », explique un motard de la zone. Jusqu'à la matinée d'hier, aux environs de 9h30, le camion de dix-huit roues était encore allongé sur la route. Pour libérer la voie aux passagers, afin d'éviter une scène d'embouteillages, un autre camion s'est garé pour récupérer certains sacs de ciment encore utiles.
Difficile d'arracher des témoignages aux gardiens d'une société en face. « Je ne sais rien mon frère. J'ai repris le service à 5h aujourd'hui (7 août). La scène s'est produite certainement autour de 23h ou minuit », déclare-t-il. Apparemment, les accidents sur cette route ne sont plus un sujet tabou. « Il y a généralement des cas d'accidents ici. On ne roule pas bien ici. Personne ne respecte les panneaux de signalisation. C'est chacun qui est pressé alors que c'est une route croisée », explique Koldaï. Et d'ajouter, « il n'y a aucun policier. Je n'ai jamais vu un agent de la police placé ici au carrefour pour diriger la circulation. Ils viennent quand il y a les contrôles pour les gombos (argent).
Ce n'est pas normal. Il faut même deux policiers ici pour régler ce problème », suggère le motard. De façon globale, la circulation est très dangereuse à une certaine heure de la soirée, sur cette route qui mène au centre-ville. « À partir de 22h ou 23h, n'essaye pas de traverser la route ici. Surtout vers le carrefour Mvog-Mbi. Comme c'est la nuit, les camions roulent à tombeau ouvert. Je me demande souvent où ils vont à cette vitesse », s'étonne George. Certains témoignent avoir vu des corps écrasés sur la route. « Je travaille dans une boulangerie vers la poste. Il fut un temps, quand je partais au travail aux environs de 4h, j'avais vu un homme que la voiture a écrasé juste avant le carrefour Mvog-Mbi. Ce n'était pas agréable à la vue », indique Lamra, par ailleurs coiffeur. Ainsi, cette situation appelle à une prise de conscience des conducteurs de camion sur cet axe.