Afrique: Une délégation Cédéao-Union africaine-ONU à Niamey

Quelques jours après l'expiration de l'ultimatum, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) prépare un nouveau sommet extraordinaire le 10 août à Abuja, auquel seront associés l'Union africaine et l'ONU.

Le nouveau sommet extraordinaire permettra aux chefs d'État ouest-africains de se pencher « sur la situation politique et les récents développements au Nigéria ». Plusieurs pays se consultent déjà pour arrêter une position commune lors de la rencontre. Pendant ce temps, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir à Niamey a nommé, le 7 août, un Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine.

Rappelons que la semaine passée, une délégation nigériane conduite par l'ex-président Abdulsalami Abubakar avait échoué à ouvrir le dialogue avec la junte nigérienne. Autre revers pour le Nigéria : les sénateurs du pays avaient refusé le 5 août de soutenir une opération armée. Ils ont condamné le coup de force des militaires au Niger, tout en demandant au président du pays et en exercice de la Cédéao, Bola Tinubu, de continuer à explorer toutes les options diplomatiques disponibles.

Et preuve que « la porte de la diplomatie est toujours ouverte », la secrétaire d'État adjointe par intérim, l'Américaine Victoria Nulland, s'est rendue hier à Niamey, où elle s'est entretenue pendant deux heures avec certains représentants du CNSP.

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Des voix s'élèvent au Nigeria, au Sénégal et autres pays, pour demander au président nigérian, Bola Tinubu, à la tête du bloc ouest-africain, de reconsidérer son éventuelle intervention militaire de la Cédéao au Niger. Des parlementaires et des responsables politiques du pays le plus peuplé d'Afrique ont également fait valoir leurs inquiétudes.

En Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune s'oppose à la guerre. « L'intervention militaire au Niger est une menace directe pour l'Algérie. Nous refusons catégoriquement toute intervention militaire », a déclaré le président algérien.

Il a martelé qu'il « n'y aura aucune solution sans nous, l'Algérie » « Nous sommes les premiers concernés. » L'Algérie partage près d'un millier de kilomètres de frontière avec le Niger, a-t-il souligné. « Dans quelles situations sont aujourd'hui les pays qui ont connu une intervention militaire ? », s'est interrogé le chef d'Etat algérien en précisant : « Regardez où en est la Libye, la Syrie. »

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