Afrique: Budget programme appliqué au secteur extractif - Des acteurs de la société civile, des enseignants et des jeunes de Matam capacités

Des ateliers de renforcement de capacités initiés par l'USAID Traces, en partenariat avec l'ONG 3D , le Natural ressources gouvernance Institute (NRGI et le Forum Civil ont permis à des acteurs de la société civile, des enseignants et des jeunes de la région de Matam de s'initier au budget programme avant d'être sensibilisés sur son contenu et les instruments de la redevabilité des budgets programmes appliqués au secteur extractif.

Afin de permettre aux acteurs de la société civile, les enseignants et les jeunes d'avoir une bonne compréhension du contenu et des instruments de redevabilité du budget programme, le Forum civil accompagné de ses partenaires vient de dérouler des sessions de formation à leur endroit dans le but de mieux atteindre des cibles au sein de la population. Une activité qui s'adosse à l'objectif décliné par le projet TRACES qui vise, de l'avis des organisateurs, à « accroître la transparence et les mécanismes de responsabilisation dans les secteurs minier, pétrolier et gazier pour une meilleure gestion des revenus, et promouvoir une plus grande transparence grâce à des mécanismes de surveillance et une gestion des revenus plus efficace ». Un objectif important qui, de leur avis, ne pourrait être atteint sans la contribution des acteurs de la société civile, des enseignants et des jeunes...

Exploitation des ressources et problèmes adjacents

Durant les sessions de formation, les participants se sont appropriés d'abord des différents éléments de contexte du développement national du secteur minier, l'état de la législation, l'exploitation le niveau de transparence et de la gestion des revenus issus des industries extractives. Pour noter « qu'à côté des revenus engrangés, l'exploitation des ressources extractives cause beaucoup de problèmes aux populations qui habitent dans les zones d'exploitation mais aussi aux collectivités territoriales abritant les entreprises ».

En effet, on annonce que « malgré la richesse que génère le secteur extractif, les populations des zones d'exploitation continuent de subir les conséquences néfastes de l'exploitation des ressources extractives ». Comme notamment, cite-t-on, le non- respect des droits des populations en termes de dédommagement, le non-respect des engagements environnementaux, de la responsabilité sociétale d'entreprise, et aussi des dispositions de la loi sur le contenu local.

Il s'y ajoute, qu'au niveau des collectivités territoriales, on renseigne que « la question des critères de répartition mais aussi le non-paiement des montants dus au titre du fonds d'appui et de péréquation avant 2019, continuent d'alimenter le débat public ». A ces griefs, s'ajoutent la non-opérationnalisation du fonds de réhabilitation des sites miniers et du fonds d'appui au développement local des collectivités abritant les entreprises d'exploitation.

Les enseignants ont un rôle à jouer dans la formation de la conscience citoyenne

Entre autres préoccupations qui cristallisent, l'intérêt de plaider en faveur d'une plus grande transparence et d'une participation citoyenne dans le secteur extractif. « Nous avons choisi des acteurs de la société civile, des jeunes et surtout des enseignants parce que ces derniers forment les acteurs de demain, ils ont un rôle important à jouer dans la formation de la conscience citoyenne.

Ils peuvent aussi être une cible pouvant atteindre d'autres », a déclaré Abdoul Maliki Bousso, le chargé de projets et programmes au bureau exécutif du Forum civil. Avant de poursuivre, qu'en plus d'être des chefs de ménage qui participent à la collecte des impôts indirects et des taxes qui nourrissent le budget, les enseignants sous-tendent aussi les actions de l'Etat.

Ainsi, « il est tout à fait normal que nous ayons comme cibles les enseignants et que nous interagissons avec eux pour comprendre les finalités du budget. Nous savons tous que le Sénégal a basculé dans le budget programme, nous poussant à mettre fin au traditionnel budget moyen ». De son avis, « la finalité, c'est le développement du pays et la satisfaction des besoins des populations à travers des politiques publiques structurées en programme, en actions et en activités ».

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