Le Ministre du Développement Communautaire, de la Solidarité Nationale, de l'Equité sociale et territoriale était hier, lundi 7 août, dans la région de Saint-Louis où il a présidé la cérémonie de lancement du Projet de Résilience Agricole (PRA) dont le budget de la 3ème phase s'élève à 6 milliards FCFA. Il cible 26 000 ménages, soit environ 260 000 individus répartis dans 6 régions, selon le ministre Samba Ndiobène Kâ qui a invité les bénéficiaires à en faire bon usage.
Le Programme de résilience agricole a pour objectif principal de fournir un soutien aux ménages pauvres afin qu'ils puissent accéder à des intrants agricoles subventionnés. Mis en place en 2018, ce programme est exécuté en partenariat avec le Ministère de l'Agriculture et de l'Équipement Rural (MAER). L'objectif est d'utiliser des mécanismes et des systèmes de protection sociale adaptative pour améliorer l'accès aux intrants pour les petits producteurs agricoles inscrits dans le Registre National Unique (RNU), ce qui renforcera leur capacité de résilience face aux aléas des conditions de production.
« Dans cette optique, un projet pilote conjoint mené par la DGPSN et l'ANCAR a été réalisé en 2019. Des sessions de sensibilisation, de coaching et de suivi de la production ont été dispensées à près de 4 000 ménages agricoles du RNU dans 6 communes des régions de Kaolack et Kaffrine », a dit Samba Ndiobène Kâ, Ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale, de l'Équité sociale et territoriale. Il a rappelé qu'une deuxième phase du projet pilote visait à élargir et à renforcer le programme pour améliorer la résilience des petits agriculteurs face aux chocs climatiques à partir de 2020.
Cependant, en raison de la pandémie de la COVID-19 et des mesures d'état d'urgence qui ont suivi, sa mise en oeuvre n'a été possible qu'en 2021. Durant cette année, plus de 10 400 ménages bénéficiaires ont été sélectionnés à partir du RNU avec la contribution des comités de ciblage dans les régions, à savoir Kaolack (3114 ménages) ; Kaffrine (2860 ménages) ; Kolda (3041 ménages) et Sédhiou (1483 ménages).
« Le budget total de cette deuxième phase s'élevait à 2 099 800 000 FCFA », a-t-il fait savoir. C'est dans cette perspective, a-t-il poursuivi, que cette troisième phase du projet a été élargie pour inclure les ménages agro-sylvo-pastoraux et les pêcheurs. L'objectif est de toucher environ 26 000 ménages, soit environ 260 000 individus répartis dans 06 régions du pays, à savoir Saint-Louis (4531 ménages) ; Louga (3620 ménages) ; Matam (3368 ménages) ; Kédougou (3174 ménages) ; Sédhiou (6670 ménages) et Tambacounda avec 9430 ménages.
Le budget total de cette troisième phase s'élève à environ 6 000 000 000 F.CFA, dont 906 200 000 FCFA pour la région de Saint-Louis ; 724 000 000 pour Louga ; 673 600 000 FCFA pour Matam ; 634 800 000 FCFA pour Kédougou ; 133 400 000 FCFA pour Sédhiou et 1 886 000 000 FCFA pour Tambacounda. « Les ménages ciblés doivent tirer leurs revenus principalement de l'agriculture, de l'élevage et/ou de la pêche/aquaculture », a précisé le Ministère Samba Ndiobène Kâ qui a fait part aussi de la volonté de l'État d'étendre le RNU, qui compte actuellement plus 540 000 à 1 000 000 ménages.