La société civile de Masisi a appelé, lundi 7 aout, le gouverneur du Nord-Kivu à déployer dans l'urgence des FARDC pour rétablir la sécurité dans ce coin du pays.
Selon la même source, deux groupes de milices s'y affrontent, depuis cinq jours, causant des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants dont le pillage des biens.
Le président de cette structure, Telesphore Mitondeke se dit préoccupé le fait que ce conflit armé prend des allures ethniques au risque de fragiliser la cohabitation entre les communautés :
« La coordination territoriale de la société civile reste très préoccupée et note que la situation s'est dégradée à la suite des affrontements entre les PARECO\FAP et l'APCLS à Kikoma, Bulinda, Buiti, Bwangali depuis le jeudi 3 aout jusqu'à ce jour ».
Cet activiste de la société civile rappelle que plusieurs exactions sont commises contre les civils dont les meurtres, les assassinats, les pillages systématiques des biens privés.
Cette situation d'insécurité pousse certaines familles à quitter ce milieu pour se réfugier ailleurs.
Selon Telesphore Mitondeke, trois civils dont une femme ont été sauvagement tués dimanche dernier au cours des combats entre ces deux groupes armés.
Des maisons ont été incendiées à Bueti et à Bulinda, affirment des sources proches de la société civile de Masisi.