Afrique de l'Ouest: Le Sénégal consomme près de 380 mille tonnes d'oignon par an (Officiel)

Dakar — Les besoins du Sénégal en oignons sont estimés à 380 mille tonnes dans l'année pour une production de 400 mille tonnes, a rappelé, mardi, le directeur général de l'Agence de régulation des marchés, Ansoumane Sané, relevant que le principal défi reste la maîtrise des pertes post-récoltes.

"Le Sénégal produit 400 mille tonnes si nous nous fions aux statistiques de la direction de l'horticulture du ministère de l'Agriculture. Si ce chiffre est rapporté à la consommation mensuelle qui est de l'ordre de 30 mille tonnes, sur l'année, on devrait consommer près de 380 mille tonnes", a-t-il fait savoir, au cours d'un entretien avec l'APS.

Il estime que les pertes post-récoltes constituent la principale difficulté de la filière, car venant "pratiquement annihiler tous les efforts que l'Etat fait pour augmenter la production".

"Le défi pour l'ARM, c'est de faire une régulation par la saisie de stocks", a-t-il rappelé, ajoutant que cette stratégie est adossée à la "réalisation d'un certain nombre d'infrastructures de stockage, de commercialisation et de chambres froides".

Cette stratégie devrait également permettre de "conserver la production et d'allonger le temps d'écoulement sur le marché, de créer de la valeur ajoutée, de la richesse et de l'emploi", a-t-il poursuivi.

Elle devrait aussi contribuer à améliorer la balance commerciale du Sénégal. "Si on arrive aujourd'hui à implanter un certain nombre d'infrastructures de stockage sur le territoire national, il va y avoir une baisse pratiquement de 7%, équivalant de 7 milliards FCFA sur la balance commerciale du Sénégal", a-t-il déclaré.

Il a rappelé que "le président de la République avait insisté sur la nécessité de doter le Sénégal d'infrastructures de stockage adaptées lors de la concertation sur la vie chère (...)".

"C'est dans ce cadre qu'entre la mise en place du marché d'intérêt national (MIN). L'Etat a mis en place cette infrastructure d'un coût de 51 milliards FCFA pour permettre à ce que la production horticole, surtout au niveau de la zone des Niayes, puisse être rapprochée des zones de consommation comme Dakar", a-t-il expliqué. Il a insisté sur la sensibilisation et la mise en relation pour que "les commerçants et les producteurs utilisent ces marchés".

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.