Kantigui, en séjour à Solenzo, a appris avec désolation que de l'engrais interdit de vente est sur la place du marché. En effet, selon une source de Kantigui des paysans se sont rendus à la Direction provinciale de l'agriculture pour s'acheter de l'engrais et l'un des agents leur aurait signifié que le stock est épuisé.
Contre toute attente, a expliqué l'interlocuteur de Kantigui, un conducteur de tricycle a été aperçu par un groupe de paysans, transportant de l'engrais, la nuit, pour le stocker dans un magasin de la ville. Kantigui qui se demande d'où est sorti cet engrais souhaite que les Forces de sécurité mènent des investigations afin de dénicher les auteurs de cet acte dommageable aux paysans.
Boulsa : des gamins « sauvent » un nouveau-né abandonné
Kantigui a été peiné d'apprendre qu'un bébé a été abandonné à Boulsa. Selon les informateurs de Kantigui, ce sont les cris du bébé qui ont attiré l'attention des enfants qui jouaient à côté. Allant vers le lieu des cris, les gamins ont découvert un bébé en détresse dans une fosse. Alors, ils ont avisé leurs parents qui ont accouru sur les lieux. A leur tour, ils ont alerté la police. Fort heureusement, selon la source de Kantigui, dans sa stratégie, la police est parvenue à identifier la génitrice qui a avoué son forfait. Le bébé, qui a eu la vie sauve grâce à la présence des enfants, et sa mère ont été amenés au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Boulsa pour des soins appropriés. Selon la source de Kantigui, tous les deux se portent bien.
Effort de paix : des vigiles mettent la main à la poche
De nombreux Burkinabè ont adhéré à l'appel à contribution volontaire lancé, le 18 novembre 2022, par le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, pour soutenir l'effort de paix. Le caractère patriotique et volontaire de la contribution ne laisse aujourd'hui presque personne indifférent, même les couches socio-professionnelles considérées comme moins nanties.
Se rendant dans une banque de la place pour une opération, Kantigui a eu l'agréable surprise de rencontrer à l'entrée de ladite institution, un ancien camarade de classe aujourd'hui vigile et employé par une société de gardiennage. La situation sécuritaire s'étant invitée dans les échanges, l'interlocuteur de Kantigui l'informa que des vigiles, réunis au sein du Syndicat national des agents de sécurité privée (SYNASEP), ont, il y a quelques temps de cela, initié une collecte de fonds pour contribuer à l'effort de paix.
La quête a permis de recueillir 115 000 F CFA, selon le vis-à-vis de Kantigui. A son avis, cela relève d'un exploit quand on sait les difficultés auxquelles sont confrontés les vigiles au Burkina Faso (emploi précaire, salaires parfois dérisoires, arriérés de salaire, etc.). Peu importe le montant, c'est le «sacrifice» et l'amour pour son pays qui compte, dira l'ami de Kantigui. Tout en espérant que ce geste de vigiles fera des émules, Kantigui les félicite pour leur esprit de solidarité et leur patriotisme.
Bittou : des jeunes patriotes engagés aux côtés des FDS
De passage à Bittou, Kantigui a été émerveillé de savoir que dans le cadre de la restauration de la sécurité, des jeunes patriotes de la ville et des villages environnants ont pris l'engagement d'aider les Forces de défense et de sécurité (FDS) pour aménager un site de défense à Nohao. A cet effet, ils se mobilisés pour ramasser les agrégats. Signe de la bonne collaboration entre les populations de Bittou et les FDS.
Kantigui déplore cependant les incursions des Hommes armés non identifiés (HANI) dans la zone. Le dimanche 6 août dernier, ils ont encore frappé dans le village de Nohao, situé à 7 km de Bittou. C'est autour de 17h00, que les HANI ont arrêté plusieurs véhicules dans ce lieu redouté très dangereux. Une vaingtaine de personnes ont perdu la vie dans cette attaque et 6 véhicules ont été incendiés.
Bogandé : des morts par « pendaison » en cascade
Ces temps-ci, la grande faucheuse sème tristesse et désolation dans la ville de Bogandé. En effet, a appris Kantigui, l'atmosphère est mélancolique dans cette capitale provinciale de la Gnagna à la suite des décès de trois personnes qui se seraient pendues en moins de trois semaines. Il s'agit d'un boucher, un gérant de débits de boisson et un catéchiste à la retraite. Ces morts en cascade se sont passées dans la seconde quinzaine du mois de juillet 2023 et en début d'août.
Pour être plus précis, l'interlocuteur de Kantigui fait savoir que le boucher a été découvert mort, le 16 juillet dans la maison de son voisin. Trouvant tout de même étranges les circonstances de sa mort Kantigui se demandait s'il ne s'agissait pas d'un homicide volontaire. En réalité, il n'en était rien, soutient une source. A l'entendre, l'infortuné et son voisin étaient en très bon termes. En fait, explique-t-il, les jours qui ont précédé sa mort, le boucher souffrait de troubles mentaux et s'enfermait au fond de sa maison, à longueur de journée.
De crainte qu'il ne commette l'irréparable, ses proches ont cadenassé la porte de sa maison pour éviter qu'il n'y ait accès. Mais, il a trouvé refuge dans la maison du voisin avant d'enrouler un câble à son cou pour se donner la mort. Quant au gérant de débit de boisson, il a été découvert pendu à un arbre, le 22 juillet, hors de la ville de Bogandé. En ce qui concerne « l'homme de Dieu », il a été retrouvé, le 1er août, pendu également à un arbre, juste derrière sa cour. A cette thèse de la pendaison, certains témoins n'y croient pas du tout.
Ceux-ci, par superstition, y voient la main du surnaturel derrière cette série de morts tragiques surtout qu'aucun signe majeur d'une pendaison n'aurait été décelé sur les corps. En plus, poursuit l'interlocuteur de Kantigui, leurs membres inférieurs étaient au contact du sol, comme si les cordes avaient été dénouées légèrement. Quoiqu'il en soit, cette série de morts par « pendaison » hante toujours les esprits des familles et ceux des habitants de la ville de Bogandé. Kantigui présente ses condoléances aux familles éplorées et espère que de telles scènes dramatiques ne vont pas se reproduire.