Toutes les parties prenantes œuvrant dans le domaine de la petite pêche se sont réunies, deux jours durant, à l'hôtel Radisson Blu dans le cadre d'un atelier organisé par le ministère de la Pêche et de l'Economie bleue en collaboration avec la FAO Madagascar.
L'objectif consiste à valider le plan d'action national de la petite pêche tout en promouvant la mise en place d'une plateforme nationale de ces pêcheries en vue de soutenir les acteurs opérant dans ce sous-secteur. Force est en effet de reconnaître que près de 1,5 million de personnes résidant dans les zones littorales vivent de cette activité de pêche à petite échelle.
Leur production représente à peu près 67% de la production des ressources halieutiques en général. Il faut savoir que les petits pêcheurs capturent non seulement des variétés de poissons mais aussi des crabes, des langoustes, des crevettes et des thons ainsi que bien d'autres produits de mer. C'est ce qu'on a appris lors de l'atelier de validation de ce plan d'action national de la petite pêche, organisé par le ministère en charge de la Pêche et de l'Économie bleue et la FAO.
Impacts du changement climatique
Dans le cadre de cet atelier de validation du plan d'action national de la petite pêche, il a été évoqué que les pêcheurs traditionnels sont encore confrontés à des difficultés ne leur permettant pas de développer convenablement leurs activités. Il s'agit notamment des impacts néfastes du changement climatique puisque la durée de leur sortie en mer est désormais réduite d'autant plus que leurs captures sont en nette diminution, n'atteignant plus que 3 à 5 kg de produits halieutiques contre 30 kg auparavant.
Raison pour laquelle, toutes les parties prenantes œuvrant dans le secteur de la pêche à petite échelle ont discuté le plan d'action national de cette petite pêche en vue de sa validation finale. Il est à noter que ce plan d'action a été élaboré dans le cadre de la mise en oeuvre des directives volontaires de la FAO sur la pêche artisanale. Dans la même foulée, des consultations publiques ont été réalisées au niveau des six régions avant de procéder à la validation nationale de ce plan d'action de la petite pêche, a-t-on appris. Les six régions concernées sont DIANA, Analanjirofo, Atsimo Atsinanana, Anosy, Menabe et Itasy.
Gestion durable des ressources
Ce plan d'action national de la petite pêche servira ainsi de document de référence pour l'administration, les différents partenaires techniques et financiers ainsi que tous les acteurs oeuvrant dans ce domaine. La plateforme nationale de la petite pêche se chargera de sa mise en oeuvre dans le but de soutenir les petits pêcheurs tout en assurant la gestion durable des ressources halieutiques.
La mobilisation des femmes des pêcheurs à se lancer dans les activités de transformation et de commercialisation des produits capturés, n'est pas en reste. La professionnalisation de ces pêcheurs traditionnels est également de mise étant donné que la pêche, même à petite échelle, contribue non seulement à l'économie nationale et génère de nombreux emplois directs et indirects, mais elle permet également de lutter contre l'insécurité alimentaire à Madagascar, a-t-on conclu.