De nouvelles tensions ont éclaté entre la Coordination des mouvements de l'Azawad et les autorités maliennes, les ex-rebelles accusant l'armée et des éléments du groupe paramilitaire Wagner d'avoir attaqué en fin de semaine dernière une base contrôlée par les ex-rebelles près de la frontière avec la Mauritanie. La CMA, qui indique deux de ses membres ont été tués et deux véhicules de combat volés, estime que c'est une « violation du cessez le feu ». Bamako n'a pas réagi officiellement.
Un poste de contrôle routier tenu par six hommes armés, situé dans la commune de Foïta, à dix kilomètres de la frontière mauritanienne, aurait été attaqué dans la nuit de vendredi à samedi, à 2 heures du matin, selon la CMA. La coordination a affirmé lundi 7 août que le convoi de trois véhicules militaires était mené par des soldats de l'armée malienne et des éléments du groupe Wagner.
« Nous avons constaté que cet acte, malheureusement, a été fait par l'armée malienne et ses compagnons de Wagner. Parce que des voitures ont été observées dans la colonne qui a passé par Tombouctou. Nous avons des éléments et des preuves concrètes, nous avons des photos, nous avons tout. », affirme Mohamed El Maouloud Ramadane, porte-parole des ex-rebelles signataires de l'accord de paix.
La visite fin juillet du chef d'État-major de l'armée à Kidal qui avait entrainé la libération de membres de la CMA semble déjà loin. La coordination dénonce une « violation du couvre-feu de mai 2014 » et l'attitude « belliqueuse » du gouvernement malien.
Les autorités n'ont pour le moment pas réagi officiellement : Interrogé par RFI, un proche du ministre de la réconciliation a répondu simplement : « pas de commentaires ».