Après les neuvièmes Jeux de la francophonie tenus du 28 juillet au 6 août à Kinshasa, l'opposition congolaise met fin à sa trêve. Des dizaines de civils ont été tués dans les deux provinces durant la période des jeux dans la capitale. Lamuka insiste pour la levée de l'état de siège proclamé depuis mai 2021 et qui, selon le porte-parole de la coalition d'opposition, n'a fait qu'aggraver la situation sécuritaire.
Pendant que les autorités étaient « distraites par les jeux, les populations de l'est de la République démocratique du Congo étaient quant à elles massacrées par des rebelles » dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, affirme la coalition Lamuka de l'opposant Martin Fayulu.
« En Ituri, quinze Congolais ont été massacrés, et au Nord-Kivu, plusieurs morts également. Que justifie encore le maintien de l'état de siège qui s'est révélé être un véritable naufrage sécuritaire ? Il y a eu plus de massacres qu'avant l'état de siège. Lamuka rappelle que le rôle de l'État, ce n'est pas de faire danser ses concitoyens, mais de les protéger. Il faut de toute urgence lever l'état de siège pour le remplacer par des mesures sécuritaires beaucoup plus réalistes, plus adaptées pour qu'enfin, nos populations soient protégées. Malgré l'état de siège, certains territoires de la province du Nord-Kivu sont toujours sous occupation rwandaise et d'autres sont gouvernés par les pays de l'EAC [Communauté d'Afrique de l'Est, NDLR]. Le Congo est un pays orphelin. Les Congolais ne peuvent pas compter sur monsieur Félix et son régime », a déclaré Prince Epenge, porte-parole de Lamuka, tendance Fayulu, et président du parti politique « Action pour la démocratie et le développement au Congo » (ADD-Congo).