Thiès — La région de Thiès (ouest)est « dans une bonne dynamique », en termes d'activités économiques et de création de richesses, a indiqué mardi dans la cité du rail, Assane Bouna Niang, conseiller technique du Directeur général de la planification et des politiques économiques au ministère de l'Economie, du Plan et de la Coopération.
« On peut retenir que la région de Thiès est dans une bonne dynamique, au regard de ce qui se fait en termes d'activités économiques. On estime la participation (de Thiès) à la création de richesses à 15% » a notamment dit Assane Bouna Niang.
Il s'exprimait en marge d'une rencontre bilan de deux plans d'actions prioritaires du Plan Sénégal émergent (PSE), déroulés successivement de 2014 à 2018 et de 2019 à 2023.
Le PSE est le référentiel de la politique économique et sociale du Sénégal dans le moyen et le long terme.
Selon Assane Bouna Niang, « beaucoup d'activités se portent bien à Thiès », tout comme la région est traversée par beaucoup de projets, donnant ainsi corps aux projets-phares du président de la République que sont le hub logistique et le hub aérien.
Il a évoqué les nombreuses « infrastructures structurantes » comme l'Aéroport International Blaise Diagne, le port de Ndayane, qui est en cours de réalisation et le centre de formation aéronautique.
Thiès qui a joué un rôle important dans les transports par le passé, va continuer à le faire avec la relance des chemins de fer et la perspective de prolongement du train express régional (TER), a-t-il dit.
Assane Bouna Niang a relevé « beaucoup de changements structurants, grâce à des programmes comme le PUDC (Programme d'urgence pour le développement communautaire), le PACASEN, avec lequel « beaucoup de collectivités territoriales ont changé de visage »
M. Niang a préconise que soient renforcés les efforts dans ce sens, pour améliorer les conditions de vie des populations.
Evoquant le taux de chômage des jeunes qui est de l'ordre de 45%, il a noté que « l'Etat fait énormément d'efforts », pour insérer les nombreux jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Le programme Xëyu ndaw ni, est le dernier programme en date, dédié à la question de l'emploi des jeunes.
« Il faudra aussi que le secteur privé joue son rôle », a-t-il préconisé, tout en ajoutant que « l'Etat est là pour créer les conditions de formation, d'apprentissage »
Il a insisté pour que le secteur privé « contribue davantage » à l'insertion des jeunes.
L'autoentreprise est une autre piste de solution que l'Etat est en train d'accompagner, en promouvant l'entreprenariat, a laissé entendre l'expert, qui n'a pas manqué d'évoquer les multiples dispositifs comme la Délégation à l'entreprenariat rapide (DER), entre autres structures mises en place pour aider les jeunes à entreprendre.
Assane Bouna Niang a évoqué l'option de l'Etat pour des formations techniques et professionnelles qualifiantes de courte durée à certains métiers, comme la mécanique, la plomberie, la maintenance, tout en encourageant les études académiques pour avoir des chercheurs et des experts dans tous les domaines.
Cette politique a été accompagnée de la mise en place d'institutions de formation, de fonds comme le Fonds pour le financement de la formation professionnelle et technique (3FPT). « Il faudra consolider les acquis, renforcer les efforts pour espérer dans le long terme avoir des taux de chômage plus faibles », a-t-il dit.
La région de Thiès enregistre un taux de pauvreté de 34%, soit en-deçà de la moyenne nationale qui est de 37%, a-t-il indiqué.
Sur le plan de la santé, l'Etat fait « de gros efforts », en plus de la participation des populations, a-t-il dit, énumérant la construction d'infrastructures sanitaires, dont celle en cours du nouvel hôpital de niveau trois de Tivaouane, le recrutement de personnel, l'amélioration du plateau technique.
Après deux plans d'actions prioritaires (PAP 1 et PAP 2) déroulés, respectivement de 2014 à 2018 et de 2019 à 2023, il fallait les évaluer, pour voir les résultats à consolider, les contraintes à lever, les faiblesses à corriger, en perspective du troisième plan d'actions prioritaires (PAP 3), prévu de 2024 à 2028, a-t-il expliqué.
« En 10 ans, d'importants résultats ont été obtenus en termes de performance dans tous les domaines », a-t-il soutenu, précisant que « ce n'est jamais suffisant, car ainsi va le développement ».
Abondant dans le même sens, le gouverneur Alioune Badara Mbengue a souligné qu' « il n'y a pas de contradiction » entre ce qui a été présenté lors du conseil des ministres territorialisé en février dernier à Thiès et cette évaluation du PSE.
Il y voit tout au contraire, une complémentarité. « Tous les axes prioritaires qui ont été dégagés ici devant le chef de l'Etat en ce qui concerne la région de Thiès, ont été pris en compte dans ce document sur le bilan du PSE étude diagnostic du PAP 3 », a-t-il dit.
Se réjouissant d'un « taux de pauvreté en dessous de la moyenne nationale », le gouverneur de Thiès Alioune Badara Mbengue a aussi évoqué les « efforts » de l'Etat depuis 2020. « Nous avons fait preuve de beaucoup de résilience pour faire face aux chocs liés à l'avènement de la covid-19 », a-t-il dit.