Nouvelle disparition en Côte d'Ivoire, toujours en plein deuil national, une semaine après la mort de Henri Konan Bédié. Le parti de ce dernier, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA), a perdu cette nuit du 9 août, son vice-président Gaston Ouassénan Koné.
La semaine dernière, Gaston Ouassénan Koné était à la tête de la délégation du PDCI, venue présenter ses « yakos », ses condoléances, à la veuve de Henri Konan Bédié. Le vice-président du parti est mort à son tour ce mardi soir 8 août, dans une clinique privée d'Abidjan. Les causes de son décès n'ont pas été communiquées.
Né en 1939 à Katiola, au centre du pays, il a d'abord connu une carrière fulgurante dans l'armée. Le 7 août 1960, jour de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, il est le plus jeune des officiers. Devant l'Assemblée nationale, c'est lui qui descend le drapeau français pour hisser, pour la première fois, le drapeau ivoirien.
Un pilier historique
En 1964, il prend la tête de la gendarmerie nationale, avant de devenir le ministre de la Sécurité de Félix Houphouët-Boigny dans les années 1970, puis celui de Henri Konan Bédié dans les années 1990.
Depuis 2000, Gaston Ouassénan Koné avait pris sa retraite de l'armée et s'était engagé pleinement dans la vie politique. Il a été successivement député PDCI, président du groupe parlementaire puis l'un des vice-présidents du parti.
Sa mort est un nouveau coup dur pour le plus vieux parti de Côte d'Ivoire, qui voit s'effondrer un autre de ses piliers historiques.