Au Niger, c'est dans le contexte de potentielle intervention militaire que se pose la question de la sécurité du personnel diplomatique. Plusieurs ambassades ont décidé de réduire leurs effectifs.
Parfois la réduction du personnel diplomatique présent au Niger a été drastique. Ce serait le cas des Américains, des Allemands ou encore des Français. Certaines ambassades seraient encore en réflexion. Des agents qui étaient partis en vacances ne sont pas revenus au Niger, d'autres qui étaient en fin de contrat ne seront pas remplacés.
Des équipes très restreintes
Plusieurs chancelleries, qui avaient parfois plus d'une centaine d'agents n'en ont plus qu'une dizaine. D'autres fonctionnaient déjà avec des équipes très restreintes, et se retrouvent avec des ambassadeurs quasi seuls. L'attaque de la représentation française, fin juillet, et la rhétorique utilisée par la junte a fait naître une certaine appréhension. « Je ne veux pas que nos employés aient des problèmes, donc j'ai demandé que le personnel non essentiel parte et travaille à distance », indique un diplomate.
La crainte de l'expulsion
Pour les ambassadeurs, la crainte d'être expulsé du pays est également réelle. Quant à l'activité, elle est souvent, là encore réduite, suite à la suspension des programmes de coopération. Quant aux ressortissants étrangers, ils continuent de partir. Hier, 14 Français ont, par exemple, encore quitté le Niger. Le département d'État américain a confirmé le départ d'une centaine de ressortissants vendredi. « Ceux qui veulent partir doivent s'enregistrer et nous les aiderons », a indiqué Mathew Miller, porte-parole de la diplomatie américaine, ajoutant que la suspension de l'aide au développement et de la coopération sécuritaire pouvaient être très vite levées si l'ordre constitutionnel était rétabli par la junte.