Congo-Brazzaville: Morsures de serpents venimeux - Un véritable problème de santé publique

Les premières Journées de valorisation des acquis de la recherche et de l'innovation congolaise (Jovaric) sur la dangerosité des morsures de serpent se sont clôturées le 8 août à Brazzaville. Il en est ressorti des débats qu'une personne décède toutes les quatre minutes d'envenimation à travers le monde.

La première édition des Journées de valorisation des acquis de la recherche et de l'innovation congolaise Jovaric s'est tenue sur les thème « Serpents en République du Congo : intérêt, dangerosité et prise en charge suite à une morsure ».

Lors de ces assises qui ont duré trois jours, les chercheurs congolais ont animé des conférences-débats pour édifier l'opinion sur la dangerosité des morsures de serpents venimeux qui s'amplifient de par le monde. Les thématiques développées à cet effet ont porté, entre autres, sur « L'homme et le serpent dans les traditions métaphysiques ; dangerosité des serpents du Congo ; Serpents en République du Congo : intérêt scientifique et écologique et Prise en charge des morsures de serpents ».

Dans son mot d'usage, le coordonnateur des Jovaric, Alain Mercier Bita, a rappelé les résultats d'une enquête réalisée par un chercheur sur la question, faisant état de ce que l'envenimation demeure un véritable problème à travers le monde.

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« Les morsures de serpents constituent une urgence médico-chirurgicale dont la fréquence représente un véritable problème de santé publique. Elles sont, sans nul doute, la plus grande crise de santé cachée du monde, étant donné qu'une personne meurt toutes les quatre minutes des suites des morsures de serpents », a-t-il souligné.

Au Congo, a-t-il renchéri, en l'absence des données épidémiologiques fiables sur les morsures de serpents, « on estime que 20% des serpents venimeux seraient à l'origine des cas d'envenimations ». L'étude dont on fait allusion précise que ces morsures surviennent le plus souvent au moment où l'homme développe ses activités agricoles ou de cueillette des produits non ligneux.

« Il faut noter que les morsures de serpents venimeux sont à l'origine de paralysies, capables de bloquer la respiration, d'entraîner des troubles sanguins, des insuffisances rénales », a martelé Alain Mercier Bita.

Lors de ces journées, une parade de posters scientifique sur les serpents s'est effectuée à la citée scientifique de l'Orostom, en présence de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation technologique, Delphine Edith Emmanuel.

La première édition des Jovaric était co-organisée par l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et de l'innovation et l'Institut de recherche en sciences exactes et naturelles.

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