À date, Labé est le seul point du Foutah Djallon où les citoyens de toutes les préfectures de la contrée convergent pour l'obtention des documents de citoyenneté. Une chose qui paralyse, vole du temps, de l'énergie et des ressources de l'avis d'El hadj Cellou Goumba Diallo acteur majeur de la société civile de Labé :
"...tu dois payer les frais de transport, te loger et te nourrir, si l'opportunité de corrompre des agents se présente, tu n'hésites pas. Normalement, chaque préfet devait délivrer ces documents à ces natifs mais dans ces circonstances, il faut souffrir à la banque, souffrir à la commune quid de la police..." .
La vieille carte rose interdite de production circule encore avec une large chaîne de complicité et à prix d'or dans la région de Labé, chose qui révolte l'activiste : "Ce laisser-aller, tout ce qui y sont impliqués sont des apatrides, ces cartes invalidées que personne n'en affuble autrui. Si quelqu'un présente cette carte à la frontière et qu'on l'accepte c'est que le ver est dans le fruit, c'est une longue chaîne solidaire dans l'anormal..."
Au commissariat urbain de police de Labé, impossible d'avoir un traître mot de la part d'un agent et notre rédaction est renvoyée à la direction régionale de la sûreté qui promet de parler les jours à venir.