Tunisie: Libérez nos plages !

8 Août 2023

Il est, aujourd'hui, urgent d'intervenir pour remettre de l'ordre dans nos plages et nos côtes pour les libérer des mains de ces « bandits » qui, au nom d'un marché octroyé par les municipalités, s'approprient ces lieux.

La question devient lassante et dépasse le simple fait divers, puisque cela se répète de la même manière : des gens qui ont de l'argent gagnent dans des conditions occultes ce droit d'exploiter temporairement les plages (domaine public) et placent des « bandits » pour s'installer et offrir des parasols en mauvais état et quelques chaises contre des sommes importantes. Pour les citoyens, l'accès à de nombreuses plages devient quasi impossible vu que ces « commerçants » monopolisent les meilleurs emplacements près de la mer.

Les gens se plaignent de cette autorisation donnée à des particuliers pour exploiter un bien public, en l'occurrence la plage, et rendre payant ce loisir gratuit par la loi. Qui leur a permis de commettre ces dépassements ? Avec un peu d'imagination et de bon sens, ces municipalités peuvent développer leurs ressources financières autrement, au lieu de faire de ces plages publiques où le droit de nager est gratuit des clubs privés et des zones mal entretenues ouvertes à des délinquants.

Aujourd'hui, il faudra, au nom de l'équité et du soutien à des millions de Tunisiens désireux d'aller à la plage, libérer ces pages des mains de ces voraces et bannir une fois pour toutes le principe d'occupation temporaire qui ne rend service qu'à une minorité. La mer, c'est un bien public qui appartient au peuple, c'est aussi un loisir des moins chers pour des gens qui n'ont pas les moyens de se payer un hôtel ou une résidence privée.

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Que ces municipalités et que l'Etat derrière se rappellent cela : ce qui se passe sur maintes plages est une illégalité de fait couverte par une mesure municipale infondée. Cela revient à concrétiser le principe d'équité entre les Tunisiens et à restaurer l'autorité publique sur les endroits publics. Les arguments de l'employabilité pour justifier cette violation du domaine public (les plages) n'ont aucun sens devant le droit de tous les Tunisiens de sa baigner gratuitement et sans la moindre discrimination. Cela va avec les rudiments des droits de l'homme. Entretemps, une bonne partie de nos plages, surtout dans le Grand Tunis, est l'otage pitoyable qui attend d'être libérée de ses ravisseurs.

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