Niger: La junte accuse la France d'avoir violé son espace aérien et libéré des «terroristes», Paris dément

Le ton est monté ce mercredi entre les putschistes au Niger et la France, la veille d'un important sommet de la Cédéao. La junte nigérienne a accusé la France d'avoir violé l'espace aérien nigérien et d'avoir libéré des terroristes. Des accusations formellement démenties par Paris.

Dans un communiqué, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), accuse laFrance, de « planifier un désordre sécuritaire » dans le but « de discréditer le CNSP et créer une rupture avec le peuple nigérien ».

Les putchistes donnent ainsi l'exemple de « 16 terroristes prisonniers libérés de façon unilatérale par la France ». Selon la junte, ils se seraient ensuite retrouvés pour préparer des attaques dans la zone des trois frontières.

Et les putschistes accusent aussi la France d'avoir violé son espace aérien qui a été fermé dès dimanche. Un A-400M de l'armée française a décollé peu après 6h heure locales ce mercredi matin de Ndjamena. Selon la junte, une fois entré sans autorisation dans l'espace aérien du Niger, l'avion aurait coupé tout contact pendant un peu plus de quatre heures.

« Une tentative de diversion »

Des « accusations infondées » fermement démenties par la France. Dans un communiqué commun, les ministères des Affaires étrangères et de la Défense français expliquent que les militaires positionnés au Niger le sont pour lutter contre les groupes terroristes. Et ils rappellent que cela s'est fait au péril de la vie de plusieurs soldats français.

Sur le vol, Paris dément également. Ce vol était autorisé et coordonné avec les forces nigériennes. Une autorisation a été émise par écrit. Pour la France, ces déclarations constituent « une tentative de diversion » à la veille de la réunion de la Cédéao.

Les autorités nigériennes ont, elles, décidé de relever le niveau d'alerte sur l'ensemble du territoire.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.