Tout comme la plupart des pays frontaliers du Niger, le Bénin a fermé son principal point de passage avec ce dernier. Conformément aux dispositions prisent après le double sommet Uemoa-Cédéao tenu à Abuja au Nigéria et qui a été consacré à la situation politique du Niger et ce après le coup d’État du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp).
Selon le site acotonou.com, depuis lors, les commerçants et les transporteurs béninois ont vu leurs activités génératrices de revenus suspendues. Le président du syndicat des transporteurs et importateurs du Bénin, Rabiou Garba, a exprimé ses inquiétudes face à cette situation au microphone de Bip Radio. Selon lui, 600 camions sont bloqués dans un parc d'une capacité de 200 gros porteurs à Malanville, à proximité du Niger. Ce qui le rend inaccessible aux autres véhicules.
Selon le président du syndicat des transporteurs et importateurs chacun des 600 camions portent plusieurs conteneurs de marchandises. S'agissant toujours du Bénin, les travaux du pipeline d'environ 2000 Km, devant relier un champs pétrolier du Niger à un port béninois n'ont pas été arrêtés. Ces travaux sont exécutés par une entreprise chinoise.
La bonne approche selon le président Faure Gnassingbé
Le Chef de l’État togolais préconise une solution négociée. Cette position est soutenue par certaines puissances occidentales comme l'Allemagne et l'Italie, indique Le Messager paru ce mercredi. Dans l'opposition ivoirienne, des voix s'élèvent pour rejoindre cette même position.
« Le président Alassane Ouattara a décidé au cours d'une réunion du Conseil national de Sécurité tenue le 02 août 2023, d'engager l'armée ivoirienne dans l'intervention militaire de la Cédéao contre la République du Niger. Cette décision transgresse la constitution », déclare Simone Gbagbo l'ex-première dame ivoirienne.
Elle estime que le chef de l’État aurait dû obtenir l'accord préalable du parlement avant d'engager le pays dans cette guerre. « Je demande qu'à aucun moment l'armée ivoirienne ne soit utilisée ni par l’État, ni par la Cédéao pour mener une guerre contre l'armée nigérienne et son peuple», conclut-elle.
Le Niger dispose d'une forte colonie dynamique en Côte d'Ivoire et qui opère aussi bien dans le commerce de demi-gros et de détail du pays.
Aussi, une bonne partie de l'oignon consommée sur le marché local provient du Niger. Il va sans dire qu'une fermeture prolongée des frontières nigériennes va à la longue, être un coup dur pour les consommateurs ivoiriens. A noter que les dirigeants de la Cédéao se sont réunis ce jeudi 10 août 2023 à Abuja pour décider de la suite à donner après le coup d’État.
