Inculpé depuis le 04 mars dernier dans l'affaire relative à l'assassinat du journaliste camerounais Martinez ZOGO, Jean Pierre AMOUGOU BELINGA était devant le juge d'instruction du tribunal militaire de Yaoundé, ce mercredi 09 août 2023.
Le lieutenant colonel Florent Aimé SIKATI II KAMWO, a appris Camer.be, a ainsi pu entendre le PDG du groupe L'Anecdote, pour la première fois, histoire d'avoir sa version des faits.
Jean Pierre AMOUGOU BELINGA est ( encore) présenté comme le seul commanditaire présumé de l'assassinat du journaliste Martinez ZOGO. Le 04 mars dernier, il a été inculpé pour " complicité de torture", et placé en détention préventive à la prison principale de Kondengui à Yaoundé. Et avec lui, le patron du service d'intelligence du Cameroun, le commissaire divisionnaire Maxime EKO EKO, directeur général de la Direction générale de la Recherche extérieure ( DGRE), le lieutenant colonel Justin DANWE, chef des Opérations de la DGRE, avec une dizaine de membres du commando de tueurs, tous de la DGRE.
Hier, mercredi, outre Jean Pierre AMOUGOU BELINGA, nos sources rapportent que plusieurs journalistes ont aussi été entendus, sur des informations qu'ils pourraient avoir obtenu avant, pendant ou après l'assassinat de notre confrère Martinez ZOGO, chef de chaîne d'Amplitude FM, une radio urbaine de Yaoundé, avec sa célébrissime émission " Embouteillages".
Le 04 septembre prochain, le mandat de détention préventive de Jean Pierre AMOUGOU BELINGA et compagnie, devrait être renouvelé pour une période de six mois, par le juge d'instruction du tribunal militaire de Yaoundé. La famille du défunt, au vu de la lenteur de la procédure judiciaire, craint déjà que l'affaire ne soit classée " comme d'habitude". Les avocats exigent la requalification des faits ( de complicité de torture en assassinat).
Tout compte fait, les nouvelles révélations apportées par Reporters sans frontières ( RSF) sur la filature, l'enlèvement, puis l'assassinat du journaliste Martinez ZOGO, donnent froid au dos. Un récit fait de scènes d'horreur. C'est à se demander comment une dizaine de militaires pouvait-elle s'être acharnée sur un seul homme, on lui infligeant les sévices corporels et homosexuels sexuels les plus cruels et horribles qui soient !
Les Camerounais restent vigilants, et ont juré de suivre cette affaire jusqu'au bout, sans aucune distraction possible. Pour eux, commanditaires et tueurs doivent être exécutés sur la place publique.