Le président brésilien Lula da Silva a appelé, le 10 août, les pays riches à contribuer financièrement aux efforts pour freiner la déforestation, à l'issue d'un sommet des pays amazoniens.
« Si les pays riches veulent préserver réellement les forêts existantes, il faut mettre de l'argent, et pas seulement s'occuper des arbres, mais du peuple qui vit en-dessous, qui veut vivre dignement », a insisté Lula, estimant que « le sommet serait vu à l'avenir comme un tournant du développement durable ».
Les participants ont également fait part de leur « préoccupation face au non-respect d'engagements financiers des pays développés ». Ils ont cité les cent milliards de dollars annuels promis aux pays en développement pour faire face au réchauffement climatique. Une promesse qui date de 2009 et qui devait initialement être tenue dès 2020.
Le sommet a rassemblé des représentants des huit pays membres du traité de coopération amazonienne (OTCA). Le Brésil, la Colombie, la Bolivie, l'Equateur, le Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela ont signé une déclaration prévoyant la création d'une Alliance contre la déforestation.
L'on a noté aussi d'autres participants, comme les présidents du Congo, Denis Sassou N'Guesso et de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, deux pays qui abritent aussi de vastes forêts tropicales. L'Indonésie et Saint-Vincent et les Grenadines étaient également représentés.
La France, qui possède un territoire amazonien avec la Guyane, a pris part aux débats mercredi. Dans un message lu par l'ambassadrice au Brésil, Brigitte Collet, le président Emmanuel Macron a appelé à « trouver des solutions concrètes à nos problèmes communs » pour lutter contre la déforestation. « Non pas en mettant sous cloche les forêts tropicales, mais en associant les populations qui vivent dans la forêt et de la forêt, et qui en sont les premières gardiennes ».