Accusé d'avoir tripoté les seins de sa collègue, l'agent de sécurité M. M. Mbodj a soutenu avoir commis son geste par imprudence. Il a été relaxé du délit d'attentat à la pudeur avec violence mais condamné à six mois dont un mois ferme pour coups et blessures volontaires sur la dame et sur un autre de ses collègues.
M. M. Mbodj a-t-il agi par dépit amoureux en violentant sa collègue M. Sarr ? La question mérite d'être posée si l'on se fie aux déclarations de la dame qui a attrait, hier, son supérieur à la barre pour des faits d'attentat à la pudeur avec violence et coups et blessures volontaires. En effet, selon la dame, le chef de poste ne cessait de lui faire des avances. N'étant pas intéressée par une relation amoureuse, elle lui rétorquait qu'elle allait réfléchir à sa proposition. Ainsi, le jour des faits, M. M. Mbodji l'a-t-elle convoquée dans son bureau pour lui faire des reproches par rapport à son travail. Le ton est monté.
À l'en croire, son supérieur l'a empoignée et l'a collée au placard. Par la suite, il a commencé à lui tripoter les seins. Pour se départir de l'emprise de son bourreau, elle a crié de toutes ses forces d'autant plus qu'elle croyait que ce dernier voulait abuser d'elle. Venu pour intervenir, C. Bangoura a été blessé avec un couteau. Arrêté et placé sous mandat de dépôt le 24 juillet dernier, M. M. Mbodji a comparu, hier, à la barre des flagrants délits du tribunal de grande instance de Dakar. Dès l'entame de son audition, il a contesté avoir touché M. Sarr et allégué s'être battu avec C. Bangoura.
Il a fini par reconnaître avoir giflé la dame qui l'a empoigné en premier. « Mais, j'ai involontairement touché ses seins », se défend-il. Le procureur de lui lancer : « vous êtes son supérieur. Si vous êtes amoureux d'elle, dites-le-lui au lieu de lui faire des attouchements d'autant plus qu'elle vous a demandé de lui donner du temps. Elle n'a pas de raison de vous accuser gratuitement ». Le prévenu de rétorquer : « je ne suis pas amoureux d'elle mais je lui ai juste dit qu'elle était une femme bien et si j'en avais les moyens, je l'aurais épousée ».
Ses dénégations par rapport à l'attentat à la pudeur ont convaincu le maître des poursuites qui estime que ces faits ne sont pas attestés. Il a demandé que le prévenu soit condamné à six mois dont un mois ferme pour violences et voie de fait. Assurant seul sa défense, M.M. Mbodj a sollicité la clémence du tribunal arguant qu'il est soutien de famille. Après délibéré, le tribunal l'a relaxé pour l'attentat à la pudeur. Il l'a condamné à six mois dont un mois ferme pour coups et blessures volontaires.