Sénégal: Mobilité, Habitat, Eau, Électricité - Diass présente son Plan d'urbanisme de détails

10 Août 2023

Terre d'accueil de plusieurs infrastructures étatiques et privées, la commune de Diass, avec ses énormes potentialités, est devenue une nouvelle attraction. Sa démographie connait un boom qui impose une prise en charge plus large des besoins des populations. Notamment la mobilité et l'habitat. En réponse, le maire, Mamadou Ndione, propose un Plan d'urbanisme de détails (Pud).

MBOUR - Diass ! Cette commune située à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Dakar, dans le département de Mbour, a enregistré, ces dernières années, une forte concentration d'investissements de l'État du Sénégal, Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), le pôle urbain de Dagakholpa et une floraison d'entités industrielles qui ne se reflètent pas sur le quotidien des populations. Avec un boom démographique assez significatif, la commune, composée de 17 villages, va bénéficier d'un Plan d'urbanisme de détails (Pud). Selon le maire, Mamadou Ndione, ce projet multisectoriel a pour ambition de booster l'économie, mais également d'anticiper sur les questions de mobilité, de logements et de l'assainissement. Pour cela, il faut connecter les villages pour assurer une bonne mobilité des populations, afin de leur permettre un accès rapide aux zones de production. « La question de la mobilité prise en compte très tôt va permettre d'anticiper sur ce grand boom dans la commune de Diass. C'est la raison pour laquelle, nous avons eu, dans la commune, à travailler avec l'Agence de gestion des routes (Ageroute), pour identifier une cinquantaine de kilomètres à faire afin de régler, à la fois, le problème de connectivité entre les villages, mais également cette liaison avec les zones de production », souligne le maire.

Ce partenariat, issu du Programme spécial de désenclavement, vient satisfaire une volonté du chef de l'exécutif local.

En attendant le démarrage des travaux, la municipalité a, sur fonds propres, construit deux pistes, qui vont participer à l'autonomisation des populations. « Nous n'avons pas attendu l'État. D'ailleurs, la première est déjà réceptionnée. Nous avons constaté les retombées positives autour de cette infrastructure », renseigne Mamadou Ndione. Selon lui, la deuxième piste de quatre kilomètres, qui sera réceptionnée dans un mois, va relier les villages de Diass et Thicky, deux localités qui polarisent le tiers de la population.

Si la mobilité constitue un élément essentiel du développement des terroirs, il en va de même avec la sécurité du foncier. Pour résoudre définitivement cette équation, le maire estime que le principal challenge de Diass, c'est le Pud, qui doit anticiper en termes d'autorisation de lotir sur l'ensemble du territoire communal.

De l'eau et de l'électricité

Le Pud va mailler complètement la commune, avec des lotissements autorisés. Cela va permettre de dérouler des programmes au bénéfice des populations. Ces dernières pourront disposer de lotissements qui prennent en compte les équipements, les voiries, mais également l'eau et l'électricité, parce que le processus de délivrance de ces autorisations passe par tous les services de l'État, sans compter l'anticipation des grands projets.

L'accès aux premiers besoins que sont l'eau courante et l'électricité n'est pas encore effectif à Diass, souligne le maire. Le principal défi de l'hydraulique reste celui de l'harmonisation. Diass est gérée, selon Mamadou Ndione, par deux entités Aquatech et la Sones. « Nous avons encore des villages qui ont des difficultés. C'est le cas de Toglou qui n'arrive plus à servir correctement les populations. C'est pour cette raison que nous sommes sur le point, avec le Ministère de l'Eau, de proposer la construction d'un deuxième forage », explique-t-il. « Vu le développement rapide de l'urbanisation de la commune, il y a toujours des poches non électrifiées, puisque les constructions que nous avons trouvées sur place n'ont pas pris en compte les installations électriques. C'est ce qui pose problème dans certaines zones. Nous avons fait, avec la Senelec, une évaluation pour voir combien de poteaux il nous faut pour résorber le gap. C'est stabilisé. Mais il y a quelques hameaux qui ont des soucis. La vétusté de certains poteaux pose problème. Nous sommes sur le point de les remplacer par des poteaux en béton », confie-t-il.

(Correspondant)

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