Dakar — Les conseillers municipaux du parti d'opposition Pastef-les Patriotes, dissout récemment, n'ont pas été évincés mais ont décliné les propositions qui leur ont été faites dans le bureau municipal, a indiqué jeudi le maire de la ville de Dakar, Barthélémy Dias.
Cette nouvelle élection est une décision de la Cour d'Appel qui a demandé de reprendre le vote pour respecter la parité, a-t-il dit lors d'un point de presse sur l'installation du bureau municipal de la ville de Dakar et les polémiques qu'elle a occasionnées.
Sur la première mouture des adjoints aux maires proposée, Mouhamed Moctar Magassouba et Nzalé Carméline Eva Kassoka de Pastef étaient respectivement à la place de sixième et de dix-septième adjoints au maire. Le bureau est composé de 19 membres.
»Les collègues du Pastef ont décliné les propositions qui leur ont été faites. Ils ont refusé de siéger pour le compte et le nom du Pastef. Lors de l'installation du premier bureau, nous n'avons pas réussi à faire entrer la coalition BBY. Ces deux postes que nos amis du Pastef ont rejeté pour des raisons qui leur sont propres et je le répète nous respectons les procédures parce que nous sommes en politique », a dit le maire de Dakar, ajoutant que ce sont deux postes qui ont été »donnés » aux coalitions Benno Bokk Yaakaar et et à Wàllu".
"Nous sommes là pour servir le peuple de Dakar. Nous avons pris l'option de servir le peuple de Dakar dans la solidarité mais aussi dans la responsabilité. Le conseil municipal de la ville de Dakar, c'est 100 conseillers municipaux. Il y a des partis qui n'ont qu'un seul conseiller et qui sont membres du bureau", a-t-il relevé.
Barthélémy Dias a déploré »les propos calomnieux » qui veulent faire croire à l'opinion publique qu'il a évincé les membres de Pastef, le parti de l'opposant de Ousmane Sonko. "Il y a ce que je considère comme étant de la calomnie politique (...). On ne peut pas aujourd'hui, parce qu'on est dans une situation difficile, une injustice que nous avons vécu avant eux, une situation que nous avons connue avant eux", a-t-il regretté.