Sénégal: Bignona - Plaidoyer pour la réhabilitation de l'axe routier Diagobel-Banganga

Diagobel (Bignona) — Le village de Diagobel compte sur l'appui des pouvoirs publics pour sortir de leurs difficultés, ce qui passe notamment par la réhabilitation de la route le reliant directement à Bangaga-Tobor, ont indiqué jeudi des habitants de la localité.

Le village de Diagobel, situé en base Casamance, fait partie de la commune de Niamone, dans le département de Bignona. Cette localité compte environ 460 habitants.

"Nous réclamons la réhabilitation de la route reliant Diagobel à Bangaga. Cet axe qui ne fait que six kilomètres doit être réhabilité. Nous souffrons beaucoup. L'accès à Diagobel est très difficile. Cette route qui date avant l'indépendance du Sénégal doit être réhabilitée", a plaidé le chargé de la communication des populations de Diagobel, Moustapha Diatta lors de la clôture des "vacances citoyennes", une activité initiée par les jeunes du village.

L'initiative a permis aux jeunes du village de Diagobel de retourner pendant une semaine au bercail et de travailler dans le domaine de la riziculture. Durant leur séjour, ces jeunes ressortissants de la Gambie, de Dakar, de Ziguinchor, entre autres localités du Sénégal, ont aménagé des digues au niveau de leur vallée pour retenir l'eau.

"Nous sommes un village très enclavé. Nous voulons la réhabilitation de cette route qui pourra faire le désenclavement de la commune de Niamone. De Diagobel à Bangaga, cet axe fait moins de six kilomètres. Il est possible de la réaliser", a ajouté M. Diatta.

Il a rappelé qu'aujourd'hui, pour se rendre à Diagobel, il faut faire un grand tour en passant par Bangaga, Kassankil, Badiouwal, Kandiou et Diandialat. Pour lui, "la réalisation de cette route Diagobel-Bangaga va permettre aux populations de Diagobel d'écouler leurs produits".

"Diagobel soufre de tout. C'est un village où on trouve l'ancienne piste qui relie Diagobel et le reste du Blouf. Mais, cette route longtemps pratiquée par nos ancêtres qui avaient l'initiative de faire un pont en bois, ne trouve plus son souffle d'antan. Nous avons essayé de remettre ce pont en bois pour permettre aux gens de continuer à vaquer à leurs occupations, en vain. Nous demandons à l'Etat du Sénégal de nous aider à réaliser cet axe", a insisté Moustapha Diatta.

Il a plaidé pour l'approvisionnement en eau potable dans le village de Diagobel. "Nous avons un forage au niveau de notre commune qui est Niamone mais ce forage ne nous satisfait pas en eau. Nous voulons avoir une autonomie en eau pour vivre comme les autres", a souhaité M. Diatta, évoquant également la non électrification de son village.

Selon Awa Diémé, une habitante du village de Diagobel, "les femmes de ce village vivent le calvaire à cause de ce manque d'eau". "Depuis des années, nous avons un manque d'eau potable. Nous sommes vraiment fatiguées. Tous les jours, les femmes vont au puits pour s'approvisionner en eau. Et, c'est vraiment difficile. L'eau du puits n'est pas du tout potable. Mais nous sommes obligés de l'utiliser", a-t-elle déploré, signalant en outre la fermeture de leur poste santé faute de personnel.

"Nous avons un poste de santé construit par une ONG. Mais, cette structure sanitaire a fermé ses portes depuis deux ans faute de personnel de santé. Et cela a causé beaucoup de problèmes à la population plus particulièrement aux femmes enceintes", a-t-elle relevé, appelant l'Etat du Sénégal à leur affecter un personnel de santé qualifié afin que leur poste de santé soit fonctionnel.

"Nous avons un poste de santé qui a été construit par une ONG qui nous a accompagnés trois ans avec un infirmier qualifié. Mais depuis que ce dernier est parti nous sommes restés sur notre faim. Nous demandons un personnel de santé afin de pouvoir faire fonctionner ce poste de santé bien aménagé »', a aussi plaidé Moustapha Diatta.

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