La conférence de presse pour le lancement de la troisième édition du festival Godié Hype Hope s'est déroulée hier, à la maison de la Communication et de la Culture Banja à Antsiranana. La ville sera animée par des activités culturelles pendant deux semaines. La chorégraphe Chacha, lors de sa prise de parole, a attesté que la danse urbaine est en pleine évolution. Les jeunes diegolais ont ça dans la peau.
Des artistes d'Antananarivo et de Tamatave sont invités, le danseur et rappeur Jack'Dad sera parmi eux. Présent à la conférence de presse, il avoue qu'il est amoureux de la culture hip-hop mélangée à la danse traditionnelle. « ... à Toamasina, nous avons l'habitude de danser du hip-hop sur des rythmes malgaches... En fait, la culture hip-hop, en particulier, la danse urbaine dans son ensemble est inspirée des mouvements chorégraphiques africains. Cela m'a motivé », a-t-il répondu à la question d'un journaliste.
Ainsi, l'événement sera riche en émotions. D'ailleurs, les organisateurs font appel à tous les passionnés de la danse de rue pour venir voir les chorégraphes exposer leur talent. Comme il a toujours été dit, entre Diego-Suarez et le sixième art, c'est le grand amour. Cosmopolite, zone portuaire, elle absorbe aisément toutes les cultures. Mais elle n'a guère laissé derrière elle la danse ancestrale. La ville, depuis la deuxième moitié des années 1990 a abrité des évènements festifs ainsi que des compétitions afin de maintenir sa notoriété. Au fil des années, le Nord est devenu un fief de la « street dance », qu'ils appellent en malgache « tsinjaka an-dalam-be ». Cette manifestation culturelle a pour but de redorer le blason, de continuer le travail effectué par les aînés.
Malgré les tracas et le train-train du quotidien, comme disait un danseur contemporain, « nous chorégraphions notre peine comme nous dansons notre joie ». En d'autres termes, cet art est un moyen d'expression, et transmet des messages sensuels et sensés.
En somme, le festival Godié Hype Hope est porteur d'espoir pour les danseurs en herbe.