Madagascar: Portrait - Do B, champion du monde de Beatbox, dévoile le secret de son succès

Madagascar retrouve sa gloire sur le plan international grâce au talent des jeunes artistes malgaches qui ont récemment brillé dans les différentes compétitions internationales. A part les différentes médailles que les artistes malgaches ont rapportées au pays lors des derniers Jeux de la francophonie, la plus grande victoire de ces derniers jours a également été la consécration de Do B au rang de Champion du Monde du BeatBox. Pour rappel, il a été sacré champion dans la catégorie « Vocal Scratch » lors du « Beatbox Battle World Championship 2023 » qui s'est déroulé à Berlin le « week-end » dernier. Retour sur le parcours de ce jeune homme au talent indéniable.

Do B, de son vrai nom Ronaldo Rasolofoarison, a commencé à s'intéresser au beatbox à 15 ans, après avoir vu à la télévision des prestations de « beatboxers ». Après quelques essais qu'il fait juste par curiosité, il se surprend à se trouver une passion et, de fil en aiguille, un véritable talent pour cette technique vocale qui consiste à imiter des instruments avec sa voix, en reproduisant les prestations qu'il trouve sur le net et en approfondissant son talent après plusieurs recherches et pratiques insatiables.

Chemin choisi par Dieu

C'est à partir de 2019, alors qu'il vivait encore à Madagascar, qu'il a commencé à en faire son métier. Do B avoue n'avoir jamais imaginé vivre du beatbox en affirmant que « ce doit être un chemin désigné par Dieu ». En effet, il n'a pas prévu d'étudier dans une école spécialisée en Beatbox pour obtenir des diplômes et ne pensait pas du tout en obtenir de l'argent non plus à l'époque. Ses amis et connaissances, convaincus de son talent après avoir été témoin de ses prestations, l'ont par la suite entraîné et poussé à démontrer son talent dans différentes fêtes, chose qu'il avait accomplie bénévolement, se contentant de défraiement pour ses déplacements. Sa notoriété grandissant progressivement, il fait des passages dans toutes les chaînes de télévision locales malgaches.

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Les clés de son succès

Plus tard, les collaborations entre artistes se sont naturellement multipliées pour lui. Il a ainsi déjà collaboré avec Bodo, TGC et Fou Hehy pour ne citer que ceux-là.

« Je n'ai pas choisi de genre musical précis pour mes collaborations et c'est ce qui m'a permis d'évoluer dans le domaine de la musique », affirme-t-il avec véhémence. C'est à travers ce petit clin d'oeil adressé aux jeunes malgaches qu'il dévoile le secret de son succès, en réaffirmant : « Ne choisissez pas uniquement un style de musique si vous voulez évoluer, ne vous focalisez pas uniquement sur le rap ni le jazz ni le gospel, si vous faites du rock, ne faites pas uniquement cela. Exploitez tous les genres de musique, comme je l'ai fait. J'ai exploré le jazz, le gospel, et même la musique traditionnelle malgache que j'ai particulièrement appréciée ».

Do B poursuit par la suite son bonhomme de chemin, participant même à de grands festivals tels que le Festival Rencontre des Films Courts (RFC). « J'ai eu l'opportunité de participer à de nombreux événements et ai eu accès à beaucoup de plateforme pour démontrer mon talent, mais le secret de mon succès reste le fait que je n'ai pas fait de l'argent ni du profit mon premier objectif. Il s'agissait surtout de mettre en avant mon talent », confie-t-il. Il ajoute d'ailleurs à ce propos que son objectif depuis le départ était de démontrer au monde entier qu'il y a des Malgaches qui ont du talent, et dans la même foulée de faire connaître Madagascar à travers les talentueux malgaches dont regorge le pays, pour changer de sa triste réputation dans les autres domaines.

Des projets pour Madagascar

Do B étant organisateur du Championnat National de beatbox à Madagascar depuis 2018, il annonce déjà que la 5è édition du Madagascar Beatbox Battle aura lieu le 24 septembre prochain au CGM Analakely.

Par ailleurs, Do B projette de sortir un opus sans en dévoiler la forme, en précisant qu'il n'est pas particulièrement du genre à sortir des singles, des albums ou des EP. En effet, il considère le beatbox comme un « art de performance » qui se pratique plutôt sur scène. Mais étant donné que l'attention du monde est actuellement sur lui, il est prêt à faire exception, pour faire connaître son style.

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