Madagascar: Mamy Ravatomanga - Pas candidat à la présidentielle

Un an et trois mois après sa dernière interview télévisée, l'homme d'affaires va de nouveau crever le petit écran et booster l'audimat en prime time ce soir, à travers une émission spéciale retransmise simultanément par trois stations privées.

Intox

Patron de presse, Mamy (Maminiaina à l'état-civil) Ravatomanga aura l'image de l'arroseur arrosé ce soir en faisant face à un trio de journalistes, pour répondre à leurs questions. A toutes les questions que l'opinion se pose également. Entre autres et non des moindres, celle de savoir s'il brigue le fauteuil de président de la République, comme l'a laissé entendre une information pour ne pas dire intox véhiculée par certaines presses africaines, alors que l'homme est un proche parmi les proches de l'actuel locataire d'Iavoloha.

Compagnon de galère

En 2013, il était sur le point de soutenir Camille Vital, en équipant notamment le quartier général du candidat de « Hiaraka Isika » à Andraharo. Après l'annonce tardive de la candidature d'Andry Rajoelina, Mamy Ravatomanga avait décidé tout naturellement d'apporter son soutien au numéro Un du TGV dont il était le compagnon de galère du temps du régime Ravalomanana. Face au « ni...ni » qui devait écarter les deux protagonistes de la crise 2009 de la course à la magistrature suprême en 2013, l'homme d'affaires partagea logiquement la position du président de la Transition qui avait soutenu la candidature de Hery Rajaonarimampianina face à Jean-Louis Robinson. Lequel bénéficia, pour sa part, du soutien de « Dada » quoique le candidat de Avana ait voulu s'affranchir de ce paternalisme plus ou moins encombrant. C'est d'ailleurs Mamy Ravatomanga qui avait, du temps de la Transition, proposé à Andry Rajoelina le nom de Hery Rajaonarimampianina afin de remplacer Benja Razafimahaleo au poste de ministre des Finances et du Budget. Avec la suite qu'on connaît après l'élection de celui qui ne fit pas montre de gratitude en préférant la cravate bleue à l'écharpe orange.

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Soutien

Compte tenu de cette histoire commune entre Andry Rajoelina et Mamy Ravatomanga, on imagine mal le second s'aligner contre le premier. Il ne sera sûrement pas candidat à l'élection présidentielle du 9 novembre 2023. L'homme d'affaires que le magazine Forbes a classé comme étant le deuxième homme le plus riche à Madagascar en 2017, soutiendra certainement le président candidat à fond(s). Il pourrait même mettre à profit sa double qualité de Consul honoraire de Serbie et récemment de la Côte d'Ivoire pour assurer la réélection de l'ex-candidat numéro 13. En tout cas, Mamy Ravatomanga saisira sans doute cette émission spéciale pour expliquer le rôle d'un consul honoraire - à titre bénévole - pour marquer sa deuxième intervention médiatique d'une pierre blanche ou plutôt bleue comme son nom l'indique.

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