Cameroun: Etat d'avait-il perdu le contrôle de la Dgre?

La récente affaire liée à l'assassinat de Martinez Zogo, qui a choqué la nation camerounaise, soulève des questions cruciales concernant la responsabilité et le contrôle au sein de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE). Alors que les avocats et les défenseurs de Maxime Eko Eko, chef des services secrets camerounais, tentent de le disculper en affirmant qu'il n'était pas au courant de l'opération et que Justin Danwe l'a exempté de toute implication, les circonstances suscitent des interrogations profondes.

Comment peut-il être concevable qu'une opération d'une telle envergure, impliquant une dizaine d'éléments de la DGRE et des divisions telles que la Géolocalisation et l'Opération, sous la supervision directe de Maxime Eko Eko, se soit déroulée pendant plus d'un mois sans que le patron ne soit au courant? Une telle assertion soulève des doutes quant à la gestion et au contrôle au sein de l'agence de renseignement. Soit une manipulation a eu lieu, soit Eko Eko avait perdu le contrôle de son propre organisme, soit il démontre une incompétence manifeste. Dans tous les cas, il ne peut échapper à sa part de responsabilité en tant que chef de la DGRE.

Il est approprié de faire une analogie avec le domaine de la presse. Lorsqu'un journaliste publie un article, à la fois lui et le média pour lequel il travaille partagent la responsabilité de son contenu. De la même manière, les directeurs de publication et les journalistes sont convoqués lorsque des problèmes surviennent en lien avec des articles publiés. Cette analogie souligne l'importance de la responsabilité collective dans des affaires sensibles et controversées.

Dans le cas de l'assassinat de Martinez Zogo, il est impératif que Maxime Eko Eko réponde de ses actes, que ce soit en tant que complice potentiel ou en raison de son incapacité à contrôler les opérations de la DGRE. Les allégations de disparitions de personnes pour lesquelles la DGRE a souvent été accusée soulèvent également la question de la vigilance d'Eko Eko et de sa connaissance de telles opérations.

En fin de compte, cette affaire met en lumière la nécessité d'une enquête approfondie et impartiale pour démêler les responsabilités et établir la vérité. Les Camerounais méritent des réponses claires et transparentes, et il incombe aux autorités compétentes de garantir que la lumière soit faite sur cette affaire troublante. Quelle que soit l'issue de cette enquête, il est crucial que la responsabilité soit établie et que les failles dans les mécanismes de contrôle et de surveillance au sein de la DGRE soient corrigées pour éviter de telles situations à l'avenir.

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