Congo-Kinshasa: Dialogue ou élections ? - Vers deux blocs durs !

A 4 mois du rendez-vous du 20 décembre 2023, les discours ambivalents au sein de la classe politique, laissent totalement perplexes les congolais, eux qui, pourtant, sont des futurs électeurs. Normalement, deux blocs s'affrontent. L'un, visiblement, dans les rangs de l'Opposition ou, à tout le moins, du côté de tous ceux qui en appellent encore à de nouveaux réglages à l'instar des appels au dialogue, de l'épineuse question de l'audit du fichier électoral, de la pression autour de l'enrôlement dans des zones autrefois tétanisées par des foyers des tensions, sous le rythme endiablé des tourbillons et tirs aux armes létales enclenchés par de certaines brebis scrofuleuses opérant dans l'Est et, même, dans une large mesure, du financement ou, simplement, de la fiabilité des prochaines élections. L'autre, sans nul doute, le deuxième, c'est celui de l'Union sacrée de la nation qui soutient, mordicus, la tenue des élections, conformément aux délais constitutionnels.

Dans les deux cas ou bien, dans l'un ou l'autre, rien ne rassure. Si tous les calculs sont bons, la Centrale électorale, sous la férule de Denis Kadima, ne peut conduire à bon port le processus électoral qu'à quelques conditions préalables majeures.

D'abord, la sécurisation des matériels et des électeurs. Puis, les moyens adéquats, plus ou moins un demi-million de dollars américains, pour passer des commandes supplémentaires des kits, les recevoir et les déployer à travers le pays en un temps record.

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Or, à ce jour, avec toutes les impérities ou lacunes engrangées dans la réalisation des opérations pré-électorales, depuis l'enrôlement jusqu'à l'attente aujourd'hui, des listes provisoires des Candidats à la Députation Nationale, le processus aurait tellement tendance à grésiller qu'il appelle à un minimum de garantie de sa transparence et de la crédibilité des résultats des scrutins.

Et, même là, il va falloir attendre encore longtemps, pour avoir des listes provisoires des candidats à la Députation Provinciale et des Conseilleurs communaux. Leur nombre combiné à celui de la Députation Nationale, ferait que la CENI, avec son personnel actuel et l'immensité du territoire national, ait davantage à se décarcasser pour réaliser un travail exempt des souillures dues à la course contre la montre.

Faut-il, dans ce cas, donner raison à ceux qui pensent que, pour mieux faire, il serait recommandable de postposer la tenue des élections, au-delà des délais initialement fixés ? Toute la question est là. Car, pour y arriver, l'hypothèse d'une transition, longtemps adulée par les Opposants, n'est, certes, pas facile à écarter.

A y voir de près, le gros des soucis, dans cette affaire, pour la CENI, viendrait de l'abondance des tâches à exécuter, de l'exiguïté des moyens et, surtout, de la pression du temps.

Miracle ?

A moins que, comme il l'a répété, lui-même, depuis le Brésil, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, candidat à sa propre succession, trouve une nouvelle recette miraculeuse en vue de convaincre et mobiliser des ressources financières d'ici le 20 décembre 2023, pour accroître les capacités de la CENI.

 

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