Cameroun: Haine tribale et impunité - Des affrontements répétés perturbent les récoltes de maïs

Plaidoyer pour la fin de conflits entre tribus au Cameroun

Le silence des autorités administratives de la région de l'Ouest inquiète...

Indignés, les membres du collectif des chefs traditionnels de la rive gauche du Noun ne savent plus où se plaindre en cette première décade du mois d'août 2023. Suite aux violences dont sont victimes depuis des semaines des paysans qui travaillent sur la rive gauche du Noun, ils ont saisi le commandant de la légion de gendarmerie de l'Ouest pour demander que les présumés délinquants soit recherchés et auditionnés.

Mais plus de 21 jours après cette plainte, aucun acte de procédure n'a été posé. « C'est un sujet délicat. On ne peut s'y lancer comme ça », laisse entendre une source proche de la gendarmerie. Egalement informé des actes de violences qui se répètent à la rive gauche du Noun, le patron de la région de l'Ouest ne s'est pas mobilisé pour convoquer les protagonistes de cette crise.

« Nous avons remis, depuis mi-juillet, aux autorités une liste des présumés agresseurs des paysans. Rien n'a été fait. Les numéros de téléphones des personnes que nous avons vu agresser et piller dans les plantations ont été communiqués à la haute hiérarchie de la gendarmerie. Plus de trois semaines après, aucune audition des suspects n'a été menée. Nous sommes tentés de croire que notre à la dignité et à l'égalité devant la loi a été bafoué. On pille ; on vole, on agresse et on demande à certains camerounais de rentrer chez eux », se plaint un membre du collectif des chefs traditionnels de la rive gauche du Noun.

Reste que certains originaires du département du Noun nuancent. « Les faits de quelques délinquants ne doivent pas être imputés sur le dos d'une communauté. Il faut beaucoup de discernement et de prudence lorsqu'il s'agit de traiter des cas de violences ou de pillages sur la rive gauche du Noun », conseille une source proche du sultanat de Foumban, chef-lieu du département du Noun.

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