Depuis quelques temps, on note une hausse vertigineuse sur les prix de l'oignon. Une situation qui préoccupe aussi bien les consommateurs que les vendeurs de ce produit. Interpellé sur la question par la rédaction de Sud Quotidien, Babacar Sembène, directeur de l'exploitation de l'Agence de régulation du marché (Arm) rassure, en soutenant que d'ici deux semaines la situation pourrait revenir à la normale.
«On espère que d'ici deux semaines la situation va revenir à la normale. Depuis le week-end, on commence à recevoir des quantités et un autre bateau doit arriver aujourd'hui, vendredi. Ce qui fait qu'on aura 10 mille tonnes cette semaine. Un autre bateau de 7 mille tonnes arrivera le 25 de ce mois». Ces propos sont de Babacar Sembéne, directeur de l'exploitation de l'Agence de régulation du marché (Arm) qui a été interpellé par la Rédaction de Sud Quotidien sur les tensions notées sur l'approvisionnement en oignons sur le marché. Il explique les causes de cette tension d'abord par la baisse des rendements que le pays a connue durant la campagne précédente et le fait qu'au niveau des pays fournisseurs, les récoltes ont accusé du retard.
«C'est la fin de la campagne de production locale. La production locale d'oignon a couvert le marché depuis janvier. Nous sommes à la fin de la campagne de commercialisation de l'oignon local. L'importation devait prendre le relais. Au niveau national, on a eu une forte baisse de rendements. Du coup, les stocks se sont épuisés très tôt. Pendant ce temps, au niveau des pays fournisseurs comme la Hollande, les récoltes attendues en fin juillet début août ont tardé», explique-t-il.
L'autre aspect, souligne-t-il, c'est le Maroc qui avait pris une mesure de suspension de ses exportations vers l'Afrique de l'Ouest depuis février sous prétexte que les rendements ont baissé aussi à leur niveau. «Cette situation a fait que les commerçants ont eu des difficultés au niveau des chaines d'approvisionnement. C'est ce qui est à l'origine de ce choc au niveau de la disponibilité du produit. Mais des efforts ont été faits. Des commerçants sont partis dans d'autres pays comme l'Inde et ils sont en train de charger afin de pouvoir approvisionner le marché de manière correcte d'ici le Magal et en perspective du Gamou», rassure M. Sembéne.
Toutefois, il informe que le prix de l'oignon au niveau international a beaucoup évolué. «Présentement, le sac de 25 kg est vendu à 20 euros. Si on ajoute les frais de douane et de transport sur cette somme, le prix de revient de l'importateur c'est presque 15500F. Alors que les bénéfices des grossistes, des détaillants et le marché de référence de Dakar ne sont pas encore pris en compte. C'est pour cette raison que le sac de l'oignon coûte entre 20 mille et 22 mille dans certaines régions. Mais, avec l'arrivée des stocks, ce prix va baisser d'ici peu de temps», a-t-il fait part.