Afrique: Allocution liminaire du Directeur général de l'OMS lors du point presse - 9 août 2023

communiqué de presse

Bonjour, bon après-midi et bonsoir,

Il y a trois mois, j'ai déclaré que la pandémie de COVID-19 en tant qu'urgence sanitaire mondiale était terminée, en indiquant néanmoins qu'elle restait une menace pour la santé mondiale.

Depuis lors, le nombre de cas, d'hospitalisations et de décès signalés dans le monde a continué de diminuer.

Toutefois, le nombre de pays communiquant des données à l'OMS a également considérablement diminué.

Au cours du mois écoulé, seuls 25 % des pays et territoires ont signalé des décès dus à la COVID-19 à l'OMS, et seulement 11 % ont rapporté des hospitalisations et des admissions en soins intensifs.

Cela ne signifie pas que d'autres pays n'ont pas de décès ou d'hospitalisations, cela signifie qu'ils ne les signalent pas à l'OMS.

Il ne fait aucun doute que le risque de maladie grave et de décès est beaucoup plus faible qu'il y a un an, grâce à l'immunité croissante de la population du fait de la vaccination, de l'infection ou des deux, et à un diagnostic précoce et de meilleurs soins cliniques.

Malgré ces améliorations, l'OMS continue d'évaluer le risque que représente la COVID-19 pour la santé publique mondiale comme élevé.

Le virus continue de circuler dans tous les pays, il continue de tuer et il continue d'évoluer.

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L'OMS suit actuellement plusieurs variants, y compris le variant EG.5, pour lequel nous publions aujourd'hui une évaluation des risques.

Le risque subsiste qu'un nouveau variant plus dangereux apparaisse et fasse augmenter brusquement le nombre de cas et de décès.

Lorsque j'ai déclaré la fin de l'urgence liée à la COVID-19 en mai, j'ai annoncé que je mettais en place un comité d'examen chargé de me conseiller sur les recommandations permanentes visant à aider les pays à gérer la COVID-19 à long terme.

Aujourd'hui, sur les conseils du comité, je formule des recommandations permanentes à l'intention des pays dans sept grands domaines.

Ces recommandations renforcent les conseils que l'OMS a fournis aux pays dans son Plan stratégique de préparation et de riposte, publié en mai.

Premièrement, tous les pays devraient mettre à jour leurs programmes nationaux de lutte contre la COVID-19 en utilisant le Plan stratégique de préparation et de riposte de l'OMS, afin de progresser vers une gestion durable à plus long terme de la COVID-19.

Deuxièmement, nous exhortons tous les pays à maintenir une surveillance collaborative de la COVID-19, afin de détecter les changements significatifs dans le virus, ainsi que les tendances en matière de gravité de la maladie et d'immunité de la population.

Troisièmement, tous les pays devraient communiquer les données sur la COVID-19 à l'OMS ou par l'intermédiaire de sources librement accessibles, en particulier sur les décès et les maladies graves, les séquences génétiques, et les données sur l'efficacité des vaccins.

Quatrièmement, tous les pays devraient continuer à proposer la vaccination contre la COVID-19, en particulier pour les groupes les plus à risque, qui sont les plus susceptibles d'être hospitalisés ou de mourir.

Cinquièmement, tous les pays devraient continuer d'engager des travaux de recherche, de les soutenir et d'y collaborer afin de produire des données probantes pour la prévention et la lutte contre la COVID-19.

Sixièmement, tous les pays devraient fournir des soins cliniques optimaux pour la COVID-19, y compris l'accès à des traitements éprouvés et à des mesures pour protéger les agents de santé et les aidants.

Et septièmement, tous les pays devraient continuer à oeuvrer pour assurer un accès équitable à des vaccins, des tests de diagnostic et des traitements sûrs, efficaces et de qualité garantie contre la COVID-19.

Nous savons que de nombreuses personnes et de nombreux gouvernements considèrent la COVID-19 comme une chose du passé.

Alors, pourquoi ces recommandations sont-elles toujours importantes ?

Pour ceux qui ont perdu un être cher, pour ceux qui continuent d'être à risque de maladie grave ou de décès, pour ceux qui continuent de souffrir d'une affection post-COVID-19 - pour eux, la COVID-19 est toujours une menace quotidienne, et un traumatisme quotidien.

L'OMS n'oubliera pas la COVID-19, les gouvernements ne le peuvent pas non plus.

La mise en oeuvre de ces recommandations contribuera non seulement à nous protéger de la COVID-19, mais aidera aussi les pays à prévenir d'autres maladies et à y répondre.

Nous ne pouvons pas prédire l'avenir, mais nous pouvons nous y préparer.

Le Comité d'examen discute également des recommandations permanentes concernant la variole simienne, qu'il présentera plus tard cette semaine.

Il est important de souligner que ces recommandations n'interfèrent pas avec les négociations en cours sur le nouvel accord sur les pandémies ou sur les amendements au Règlement sanitaire international.

Pour vous en dire plus sur les travaux du comité et les conseils qu'il formule, j'ai le plaisir d'accueillir son président, le professeur Preben Aavitsland, du Département de santé publique mondiale et de soins de santé primaires de l'Université de Bergen, en Norvège.

Professeur Aavitsland, je vous remercie de votre rôle directeur au sein du comité et des recommandations fortes que vous avez proposées. Vous avez la parole.

[LE PROFESSEUR AAVITSLAND PREND LA PAROLE]

Merci, Professeur Aavitsland.

Enfin, l'OMS reste très préoccupée par l'aggravation de la situation humanitaire au Soudan, qui entre maintenant dans son quatrième mois de conflit.

Plus de 40 % de la population soudanaise souffre aujourd'hui de la faim, un chiffre qui a doublé depuis mai l'année dernière.

L'accès limité aux médicaments, aux fournitures médicales, à l'électricité et à l'eau continue de mettre en péril la prestation de soins de santé dans les États touchés par le conflit au Soudan.

L'OMS est également préoccupée par la situation humanitaire provoquée par le récent conflit dans la région Amhara en Éthiopie.

Près de 2 millions de personnes ont besoin d'une assistance sanitaire. La situation est rendue plus complexe encore par l'afflux de réfugiés fuyant le conflit au Soudan.

Au cours des trois semaines qui ont précédé le début du conflit, l'OMS a envoyé 35 tonnes de fournitures, ce qui est suffisant pour venir en aide à plus d'un demi-million de personnes dans le besoin.

Nous avons également construit un centre de traitement du choléra à Bahir Dar, mais nous sommes confrontés à de graves problèmes d'accès et de communication.

Les populations de l'Amhara ne peuvent pas endurer un autre conflit. L'OMS appelle toutes les parties au conflit à cesser les hostilités et à reprendre les pourparlers.

Tarik, c'est à vous.

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