Matam — Le ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l'aménagement des territoires, Mamadou Talla, a procédé, vendredi, au lancement officiel de la semaine nationale de l'état-civil à Matam, une région qui affiche un taux d'enregistrement à la naissance jugé faible, ne dépassant pas encore 74%, a constaté l'APS.
"La région a été choisie pour abriter cette cérémonie car son taux d'enregistrement ne dépasse pas encore 74%. Elle fait partie des régions qui ont un taux d'enregistrement très faible. Il faut, ensemble, qu'on travaille à renverser cette tendance pour dépasser le taux actuel. J'appelle à l'implication de toutes les familles d'acteurs ici présentes", a-t-il dit.
M. Talla intervenait à l'occasion du lancement officiel de la semaine nationale de l'état-civil en présence du gouverneur de la région, Moctar Watt, des préfets des trois départements, des présidents des conseils départementaux et de plusieurs maires de communes de la région.
Le ministre a ainsi invité tous les services de service de l'Etat, les élus, les acteurs communautaires de la santé et de l'éducation à faire de sorte que le taux d'enregistrement connaisse une hausse.
Le thème de cette première édition porte sur "la digitalisation des systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil : l'opportunité d'accroître la couverture nationale et d'améliorer la qualité et l'actualité des données".
"Ce thème est en droite ligne de cette option prise par l'Etat du Sénégal de rendre accessible l'état-civil par l'intégration de nouvelles technologies. Parallèlement à la numérisation, les opérations d'indexation sont en cours. Elles seront suivies par la mise en place d'un Registre national de l'état-civil avec une application de gestion des faits d'état-civil", a expliqué le ministre.
Selon lui, ce document va centraliser l'ensemble des données sécurisées de toutes les collectivités territoriales et de tous les postes consulaires.
Sur ce volet, il a annoncé qu'à ce jour, plus de 8 millions d'actes ont été numérisés et 2 millions d'actes ont été indexés, précisant qu'une application de gestion des faits d'état-civil est en train d'être expérimentée dans 15 communes du Sénégal, dont Touba, Saint-Louis, Yeumbeul Nord, et Pikine Ouest.