Le 9 août de chaque année, le monde célèbre la journée internationale des peuples autochtones. A cette occasion, l'Institut républicain international, en collaboration avec le réseau des organisations des peuples autochtones, a organisé une activité avec cette catégorie de personnes. Au cours de cette rencontre, la structure a plaidé pour l'inclusion des peuples autochtones au processus électoral en cours.
Cette activité visait, entre autres, à informer l'électorat sur le processus électoral, la culture démocratique et le devoir citoyen, les principes de base sur lesquels les systèmes démocratiques et la gouvernance sont bâtis et auxquels tous les citoyens doivent adhérer. L'éducation civique porte sur les droits et devoirs du citoyen et de l'Etat, sur l'organisation de l'exercice du pouvoir. Il s'agit de droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Selon le Réseau des organisations des peuples autochtones, le principe d'inclusion est important et devrait être pris en compte afin de permettre à toutes les personnes remplissant les conditions d'être enrôlées et votées librement lors des élections, selon les experts en éducation civique et électorale.
Pour le cas de la RDC, depuis 2006, à chaque scrutin électoral, les ONGs de défense des droits des peuples autochtones signalent souvent un faible taux de participation des électeurs pygmées à tous les scrutins. Sur ce, l'Institut républicain international a sollicité l'implication majeure de la Centrale électorale afin que toutes les couches de la République prennent part au processus électoral.
Cependant, cette journée internationale des peuples autochtones 2023, intitulée « Les jeunes autochtones, agents du changement pour l'autodétermination », réaffirme le rôle que les jeunes autochtones doivent occuper dans la prise de décision tout en reconnaissant leurs efforts dévoués dans l'action climatique, la recherche de la justice et la création d'un lien intergénérationnel qui maintient leur culture, leurs traditions et leurs contributions vivantes.
Les jeunes autochtones sont en première ligne de certaines des crises les plus aiguës auxquelles l'humanité est actuellement confrontée, telles que la perte de biodiversité et le changement climatique. Or, ils n'ont pas la possibilité de participer pleinement à la vie politique et publique, de remédier à des difficultés telles que la perte de territoires, de moyens de subsistance et de ressources ni de plaider la cause de l'autodétermination et de défendre leurs droits.
A cet effet, le Réseau des organisations des peuples autochtones projette un projet de loi qui vise à protéger et promouvoir les droits des peuples autochtones, préserver leur langues ancestrales et leur patrimoine culturel matériel et immatériel menacés de disparition, instituer l'accès à l'éducation formelle et non formelle gratuite pour toutes les filières de l'enseignement en vue de lutter contre l'analphabétisme et les limitations d'accès à des emplois mieux rémunérés, faciliter de bonnes relations avec toutes les autres composantes de la société congolaise ainsi que leur intégration sociale sur toute l'étendue du territoire national.
Notons que la journée internationale des peuples autochtones fut instaurée en 1994. Elle vise à promouvoir leurs droits et leur culture, souvent violés pendant la période coloniale et bafoués par les États actuels. Cette date marque le jour de la première réunion, en 1982, du groupe de travail de l'ONU sur les populations autochtones au sein de la sous-commission de la promotion et de la protection des droits de l'homme.