Le quartier Kimwenza/Trois maisons dans la commune de Mont-Ngafula fait face à une précarité d'eau. Une situation difficile qui maintient la population dans un stress constant.
L'eau ne jaillit plus dans les robinets. Pour s'abreuver, la population est obligée de recourir aux forages, où un bidon revient à 200 FC. Le transport varie selon le trajet de 500 à 1000 FC. Un calvaire qui expose, d'une part, les habitants de cette partie de la capitale aux disputes.
D'autre part, il y a ceux qui doivent passer des nuits dehors devant les robinets, à défaut de recourir aux sources naturelles comme palliatif. Tel est le constat qui ressort d'une descente effectuée ce week-end par l'équipe de La Prospérité.
«Très souvent, à des heures tardives, soit de minuit à 4h du matin, quelque rare fois dans la journée», a relaté une habitante du quartier ayant requis l'anonymat.
«Ça fait plus de deux mois que l'eau ne coule plus. Nous sommes obligés de nous ravitailler dans les sources naturelles du coin. Pendant la saison de pluie, nous attendons carrément qu'il pleuve», a renchéri Mme Fanny, une autre habitante de Kimwenza.
«Cette eau que nous consommons n'est pas bonne pour la santé, car elle contient de microbes, cette eau qui n'a aucun traitement, aucune filtration, il y a beaucoup de déchets toxiques invisibles dans cette eau, mais nous sommes obligés de boire comme ça, car nous n'avons pas le choix malgré que nous sommes exposés aux maladies », a-t-on renseigné.
La desserte en eau potable fait partie des droits les plus élémentaires d'un peuple. Malheureusement, dans la plupart de cas, cette problématique devient de plus en plus un luxe pour des congolais vivant en milieux ruraux
Les autorités sont ainsi priées de prendre leurs responsabilités pour mettre fin, une fois pour toutes, en termes des remèdes, à ces grands maux.